Le secteur du textile affiche de prévisions optimistes: l’industrie est en plein essor. Des usines qui commencent à tourner et de nouvelles opportunités d’investissements qui se présentent. Le renouveau.
Par Névine Ahmed
Sur le site “Invesworld”, on souligne que “l’industrie textile égyptienne n’est pas seulement un pilier économique clé, mais une incarnation de la riche histoire du pays et des ambitions tournées vers l’avenir”.
En fait, des experts du domaine révèlent que l’année 2025 est considérée comme l’année de l’industrie textile en Egypte, marquant un redémarrage fort des complexes industriels, avec un coût d’environ 56 milliards de LE. Cette année verra l’inauguration de nombreuses usines dans diverses localités. Les projets de filature et de tissage connaissent un grand essor, notamment après la mise en service à titre expérimental de la plus grande usine de textile dans le monde, de une filiale de la société d’Al-Mahalla El-Kobra, et la vérification de toutes ses composantes. Avant cela, l’usine de filature 4 avait été mise en place avec une capacité de production pour les deux usines s’élevant à environ 45 tonnes de fil fin/jour, fabriquées à partir de certaines de meilleures fibres au monde.
“Le secteur textile égyptien, en plein essor, enrichi par une main-d’œuvre qualifiée”, écrit le site “Invesworld”, ajoutant que “l’industrie textile, avec ses motifs et ses textures complexes, tisse une histoire d’évolution et de potentiel pour chaque pays qu’elle touche. Au pays des pharaons, du Nil et des majestueuses pyramides, cette histoire prend une tournure unique”. Dans les prochains jours, l’on témoignera de l’inauguration d’une usine géante qui devrait permettre d’économiser environ un milliard de dollars au niveau des taux d’importations du fil chaque année, tout en répondant aux besoins des usines locales. L’installation des machines a été achevée à 100%, et elles fonctionnent à présent à titre expérimental, dans le cadre du plan d’exploitation de l’usine prévu pour la fin de l’année en cours, surtout après l’installation de toutes les machines avancées. L’usine est établie sur une superficie de 62 mille m2 et comprend environ 376 machines. Sa capacité de production ciblée est de 15 tonnes par jour de fils fins, utilisés pour produire des tissus de haute qualité.
Sur différents sites, les travaux de construction continuent, notamment ceux du 2e plus grand complexe industriel en Egypte, situé à l’usine de Kafr El-Dawar de filature et de tissage, ainsi que les teintureries d’Al-Bayda. Ce complexe est le second après celui de l’usine d’Al-Mahalla El-Kobra, et comprend six usines intégrées de fil, de tissu et de vêtements sur une superficie de 337 mille m2, en plus de la centrale électrique nécessaire à son fonctionnement.
Selon les informations fournies par le secteur des affaires publiques, la société de Kafr El-Dawar suit de près l’avancement des travaux de construction pour préparer l’arrivée des machines “Rieter” et autres équipements. Le premier site de production devrait commencer ses activités en août 2025, suivi progressivement par les autres usines jusqu’au début de l’année 2026. Le projet comprendra l’une des plus grandes teintureries du Moyen-Orient.
D’après les informations du ministère des Affaires publiques, ce nouveau projet s’étendra sur environ 337 mille m2 et a pour objectif de construire six usines intégrées pour la fabrication de textile, dont une de teinture, d’impression et de préparation, une autre de filature, une de tissage, une de préparation du tissu et une dernière de coupe.
Le coût total de la construction de ce projet est d’environ 2,4 milliards de LE, sans compter la valeur des machines et des équipements. Le complexe de Kafr El-Dawar vise à remplacer 170 mille broches usées par 88 mille autres nouvelles, utilisant des technologies avancées, avec une capacité de production annuelle de 9027 tonnes de fil, contre 366 tonnes produites actuellement.
A Damiette, la construction d’une des plus grandes usines de fabrication de tissus de jean en Egypte a été achevée. Toutes les préparations ont été finalisées et il est prévu de recevoir les machines nécessaires en février et mars prochains. La société SSM, une filiale de Rieter basée à Zurich, en Suisse, fournira plusieurs machines modernes pour l’usine.
Selon des sources informées, le plan du gouvernement pour le développement des usines de textile, s’inscrit dans le cadre d’un projet national d’une valeur d’environ 56 milliards de LE, et comprend la création de la plus grande usine de tissus en jean en Egypte, au sein de la société Damiette. Ce projet sera d’une capacité de production annuelle d’environ 32 millions de m de tissu en jean. Les machines commenceront à arriver en février et mars prochains, et la production sera lancée en juillet, en préparation de l’inauguration officielle prévue en septembre 2025.
La capacité de production de l’usine atteindra environ 69 tonnes de fil/jour, incluant les étapes de préparation et de teinture. En parallèle, l’usine produira 88 mille m linéaires de tissu en jean, ce qui portera la production annuelle totale à environ 32 millions de m de tissus.
De son côté, la société de textile Misr à Al-Mahalla El-Kobra a réussi à exporter des produits de ses usines de filature pour une valeur d’environ 20 millions de dollars durant l’année 2024, soit près d’un milliard de LE.
Ce succès notable renforce la position des usines pour les prochaines années, d’autant plus que la majorité des exportations provient de l’usine de filature 4, qui produit environ 15 tonnes de fil/jour, à partir de certaines des meilleures fibres fines au monde. Cette usine fait partie des installations modernes du complexe industriel d’Al-Mahalla, utilisant des machines “Rieter”. Des sources du secteur des affaires ont révélé qu’en plus des exportations du nouveau site, Al-Mahalla a également réussi à exporter des produits provenant des anciennes usines qui continuent de fonctionner, produisant des articles de haute qualité pouvant être exportés. Et de souligner que le dossier des exportations est une priorité pour les responsables du domaine, dont les efforts visent à récupérer une partie des dépenses liées à la modernisation des grandes usines.