Et voilà une nouvelle année a déjà commencé ! Une année pas comme les autres : Il s’agit de l’année de l’Égypte antique, 6265.
La semaine dernière, l’ancien calendrier égyptien a débuté. A l’époque, le calendrier égyptien était l’un des premiers calendriers solaires du monde comme représenté sur les murs du temple de Kom Ombo. De plus, les plus anciennes mentions remontent aux premières dynasties égyptiennes, c’est-à-dire il y a 4500 ans. La particularité de ce calendrier est d’être adapté à la fois au calendrier solaire.
Du fait, le calendrier fut divisé en 365 jours. Appelé également « Calendrier nilotique », il intègre avec lui les cycles du Nil, il est composé de 3 saisons : Chemou du 16 mars au 13 juillet, Akhet du 19 juillet au 15 novembre et enfin Peret du 16 novembre au 15 mars. Chaque saison comporte 4 mois, 30 jours, plus un mois supplémentaire de 5 jours, les jours épagomènes. Ceux-ci sont respectivement dédiés à 5 divinités prépondérantes de la mythologie égyptienne, Osiris, Horus l’Ancien, Seth, Isis et Nephtys. Chaque jour correspond à la naissance d’une des divinités. Celles-ci rythment l’année agricole, avec la saison des crues, celle de la saison fraiche, de la germination et enfin celle des moissons. Pour les anciens Égyptiens, le premier jour de l’année correspondait au premier jour de la saison des crues.
D’ailleurs, l’ancien calendrier égyptien est, de nos jours, celui de l’Eglise copte et des paysans. Le 11 septembre est le premier jour du mois de l’année du calendrier copte. Trois éléments marquent ce premier jour de l’année et la fête du Nairouz : l’eau, le feu et les présents. L’eau tient une grande place dans la symbolique de cette fête du Nairouz qui est liée à la crue du Nil et elle est évocatrice de la guérison de Job qui se lava avec de l’eau.
Afin de célébrer cette fête, les Egyptiens prirent l’habitude de se jeter de l’eau. Avec l’eau, le feu tient aussi une place importante dans cette célébration, car la tradition rapporte que le feu perdit sa chaleur la nuit où Abraham y fut jeté alors qu’il fut condamné au supplice du feu par le roi Nimroud en raison de sa foi au vrai Dieu.
Les Egyptiens utilisaient, pour leurs datations, le cycle lunaire, qui compte 354 jours. Les douze mois lunaires comportaient alternativement 29 et 30 jours.
Ce calendrier, toujours en usage, aboutit à un décalage annuel de 11 jours par rapport à l’année solaire : cela explique que les fêtes musulmanes ou le mois de Ramadan tombent successivement dans toutes les saisons. Tous les 32 ou 33 ans, le début de l’année lunaire peut coïncider avec le début de l’année solaire. C’est probablement au XXVIIIe siècle av. Jésus-Christ, durant la IIIe dynastie de l’ Ancien Empire pharaonique, que l’Egypte s’est dotée d’un calendrier beaucoup plus fixe, fondé sur l’apparition annuelle d’une étoile très brillante, Sirius (Sopedet, spdt, en Egypte ancienne, Sotis à l’époque hellénistique, Sirius par la suite) ; le lever héliaque (en même temps que le soleil) de Sirius en Egypte coïncidait avec la crue du Nil, pendant l’actuel mois de juin, selon l’Organisme Général de l’Information.
Ce lever héliaque n’est visible en Egypte qu’une fois par an, aussi l’année égyptienne comprit-elle à partir de ce moment 365 jours, répartis en 12 mois de 30 jours, et un 13e mois rajouté de 5 jours, ” épagomène “. Chaque mois comportait trois semaines de dix jours chacune. Ce système ne tenait pas compte du quart de journée supplémentaire par année que comprend le cycle solaire, sur lequel était pourtant fondée toute l’année agricole des anciens Egyptiens, qui comportait 3 saisons correspondant à la période de l’inondation, Akhet, de la germination, Peret, et de la moisson, Shemou.
Tous les 1460 ans, le début de l’année de Sirius tombe avec le début de l’année du cycle solaire.
A ce moment-là, on peut considérer cette année comme l’an 1460 de l’année solaire et 1461 de l’année de Sirius.
Lorsque les Egyptiens se rendirent compte qu’il manquait un jour tous les quatre ans, vers la fin de l’époque pharaonique, sous Ptolémée III, le décalage fut partiellement corrigé, en 238 av. J.-C. à Canope (ville qui se trouvait près d’Alexandrie) par les prêtres égyptiens astronomes: on ajouta 1/4 de jour, soit 6 heures, c’est-à-dire concrètement un jour tous les quatre ans, à chaque année du cycle de Sirius; c’est le ” décret de Canope “, dont on possède quatre exemplaires (trois au musée du Caire, un au musée du Louvre).
Les Egyptiens ont ainsi corrigé leur calendrier en gardant leurs mois de 30 jours et en ajoutant tous les 4 ans 1 jour au mois épagomène.
Les saisons :
- CHEMOU du 16 mars au 13 juillet.
- AKHET du 19 juillet au 15 novembre.
- PERET du 16 novembre au 15 mars.
Les mois :
- THOT du 19 juillet au 17 août.
- PAOPHI du 18 août au 16 septembre.
- ATHYR du 17 septembre au 16 octobre.
- CHOIAK du 17 octobre au 15 novembre.
- TYBI du 16 novembre au 15 décembre.
- MECHIR du 16 décembre au 14 janvier.
- PAMENOTH du 15 janvier au 13 février.
- PHARMOUTI du 14 février au 15 mars.
- PAKHONS du 16 mars au 14 avril.
- PAYNI du 15 avril au 14 mai.
- EPIPHI du 15 mai au 13 juin.
- MESORE du 14 juin au 13 juillet.
Les jours épagomènes :
- 14 juillet : Naissance d’Osiris.
- 15 juillet : Naissance d’Horus.
- 16 juillet : Naissance de Seth.
- 17 juillet : Naissance d’Isis.
- 18 juillet : Naissance de Nephtys