Emmanuel Macron est arrivé hier mercredi à Pékin pour renouer avec la Chine, en mettant l’accent sur la relance des contacts humains pour tenter d’entretenir le dialogue sur l’Ukraine et éviter que le géant asiatique ne “bascule dans le camp de la guerre”, rapporte l’AFP. Le chef de l’Etat français, attendu dans l’aprèsmidi, entamait sa visite d’Etat de trois jour par un discours devant la communauté française pour “énoncer les enjeux et objectifs” de ce déplacement, selon son entourage, à la veille d’une intense journée de discussions avec son homologue chinois Xi Jinping, auxquelles la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sera en partie associée. Alors que le président Macron avait l’intention de venir régulièrement, son dernier voyage remonte à 2019: le Covid-19 et les restrictions sanitaires draconiennes qui n’ont été levées que fin 2022 par les autorités chinoises ont longtemps gelé les relations — et éprouvé les Français résidant en Chine. Paris mise donc sur la “reconnexion” à tous les niveaux, et veut relancer les échanges humains, notamment ceux entre les étudiants des deux pays. Emmanuel Macron allait ainsi insister hier mercredi sur les liens culturels en inaugurant le festival franco-chinois “Croisements”, présenté comme le plus grand festival étranger en Chine. Il est accompagné par le réalisateur Jean-Jacques Annaud, le musicien Jean-Michel Jarre et, côté chinois, l’actrice Gong Li et le peintre Yan Peiming. C’est ce jeudi que le dirigeant français va enchaîner les rencontres plus politiques, notamment avec Xi Jinping, qu’il avait revu en novembre au G20 à Bali, pour la première fois depuis la pandémie. A l’époque, la France ne cachait pas son espoir de voir le président chinois jouer les médiateurs entre l’Ukraine et la Russie, et user de son influence auprès de son homologue russe Vladimir Poutine pour le convaincre de se résoudre à des négociations de paix.