Les femmes égyptiennes ont fait un très long parcours parsemé de combats sans merci et de grands sacrifices pour arriver là où elles sont actuellement. Chaque femme a sa propre histoire et son succès unique. Le livre présente l’histoire de 38 femmes égyptiennes qui ont réussi leurs vies en se battant contre vents et marées.  

Le livre ”Les filles du Nil”  a pu briser l’image stéréotypée de la femme égyptienne et à présenter des modèles positifs pour les nouvelles générations des femmes et des hommes aussi bien en Égypte qu’à l’étranger. L’ouvrage vise à  les pousser à aspirer à de grands objectifs en dépit des obstacles auxquels elles peuvent être confrontées, à découvrir de nouveaux horizons et à repousser les limites. Les versions anglaise et française du livre ont été publiées pour obtenir un large lectorat.

Dr Maya : la femme vit son âge d’or

Dr Maya Morsy, la présidente du Conseil National de la Femme(CNF) a expliqué que les femmes vivent actuellement un âge d’or au cours duquel elles ont obtenu de nombreux acquis. «Il est nécessaire de mettre en évidence les modèles féminins qui ont réussi, qu’il s’agisse des ministres, des décideurs, des gouverneures et d’autres postes dans lesquels les femmes égyptiennes ont excellé. Ce livre est un message important qui reflète la conviction des dirigeants politiques dans la nécessité d’autonomiser les femmes, et de ce qu’elles ont accompli. Les femmes égyptiennes sont des histoires vivantes de réussite et de succès.» a-t-elle dit.

Elle estime que la caractéristique la plus importante des “Filles du Nil” est la diversité et la multiplicité des domaines dans lesquels les femmes égyptiennes ont réussi à atteindre les postes les plus élevés, pour souligner la force et la distinction des femmes malgré les défis auxquels elles ont fait face. Le livre est aussi un travail bénévole au profit de l’Égypte par une femme égyptienne, le Dr Samia Iskandar Spencer, professeur émérite de l’Université d’Auburn en Alabama, et dont les revenues seront entièrement consacrées aux œuvres de charité.

Rania Al-Machat : La diversité des histoires inspirantes

est la caractéristique la plus importante du livre

 “Il présente 38 méthodes de réussite différentes et d’innombrables facteurs que chaque fille et femme qui veut réussir peut adopter en fonction de ses besoins, de sa situation et de son domaine de travail, pour progresser vers la réalisation de ses objectifs et surmonter les défis auxquels elle est confrontée.”

Ce sont de réelles et exceptionnelles histoires de réussites, que ce soit dans les domaines du travail à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Égypte, reflétant la véritable image de la femme égyptienne et sa capacité à contribuer efficacement dans tous les secteurs du développement malgré les obstacles.

«Je pense que ce qui fait la particularité de ce livre, c’est le fait qu’il contient différentes histoires de femmes inspirantes dans tous les secteurs – public et privé – tous domaines confondus : entrepreneuriat, banque et finances, travail académique, technologie, science, organisations internationales, économie, diplomatie… Chacune des histoires mérite d’être prise de modèle et d’exemple à suivre pour atteindre le succès requis.» a-t-elle souligné.

Hala El saïd : Messages implicites

Parlant du livre, Dr Hala Al-Saïd, ministre de la Planification et du Développement économique, a déclaré qu’il s’agissait d’une nouvelle expérience documentant les réalisations professionnelles de 38 femmes égyptiennes dans la société contemporaine.

Elle souligne que le livre contient un certain nombre de messages implicites, dont le premier est l’affirmation que la voie vers le succès et l’excellence n’a jamais été un chemin des pétales de rose pour aucune femme, mais plutôt une voie parsemée d’embûches de toutes sortes.

Par conséquent, chaque personnage a bien narré son passé, a minutieusement analysé  son parcours actuel pour que son expérience personnelle serve de phare sur le chemin de la lutte des autres femmes.

Le deuxième message qu’elle transmet à partir de son expérience personnelle, est que les efforts portent toujours leurs fruits, et que chacun  doit évaluer ses forces et ses faiblesses avant de se lancer.

Il faut toujours se demander à toutes les étapes de sa carrière comment contribuer positivement à servir son pays et à améliorer la vie de ses citoyens de part sa position et son expérience ?

Je me suis arrêtée à cette question à plusieurs reprises, en particulier lorsque j’ai assumé le poste de doyen de l’un des établissements d’enseignement les plus prestigieux d’Égypte, la Faculté d’économie et de sciences politiques de l’Université du Caire en 2011 en tant que premier doyen élu.

Elle décrit cette période comme l’une des plus difficiles de la vie de la nation à tous les niveaux, en disant : « De nombreux amis et proches collaborateurs m’ont mis en garde contre l’engagement dans le travail public pendant cette période difficile, mais j’ai trouvé que c’était une excellente occasion de contribuer et faire des efforts afin de fournir la sphère publique à mes étudiants qui pourraient devenir de futurs leaders à l’intérieur et à l’extérieur de notre pays. »

« Puis j’ai répété la question lorsque j’ai eu l’honneur d’être parmi ceux dont les noms figuraient dans le nouveau gouvernement égyptien à un moment où l’État connaît une nouvelle expérience de développement. C’est à cela que je dois le prix du meilleur ministre arabe. »

Elle a remercié Samia Iskandar, l’éditrice du livre, et a déclaré que grâce à elle, “Filles du Nil” est comme une ambassadrice des femmes égyptiennes contemporaines à l’étranger et, est devenu un témoin des efforts de l’État pour soutenir et autonomiser les femmes à la maison.Le livre nous rend fiers des exploits réaliséspardes modèles nationaux de femmes égyptiennes à l’étranger et renforce le fait d’assurer une communication et un transfert d’expériences.

Travail entièrement bénévole

Quant à Sohair Qonsouah, experte internationale en planification, développement humain, affaires féminines et environnement, qui a écrit les pages de ‘’un trajet égyptien” dans le livre, elle affirme que la version anglaise du livre a réussi à faire passer une image honorable des femmes égyptiennes à l’étranger.

Elle a ajouté que 15 événements ont été organisés dans les capitales et les grandes villes d’Amérique, du Canada, d’Europe, d’Égypte et du Maroc à cet effet, animés par des organismes officiels et des universités prestigieuses, et ce, entièrement sur la base du volontariat.

Le livre a tenu à présenter des symboles honorables pour les femmes dans tous les domaines, qu’elles soient traditionnelles ou pionnières. Ce livre a été traduit en arabe afin que ces biographies soient une source d’inspiration pour toutes celles qui souhaitent percer dans l’un des domaines présentés.

Quel que soit le choix, le chemin du succès dans n’importe quel domaine nécessite toujours beaucoup de passion, de maîtrise au travail et de persévérance face aux défis.