Donnons-nous aux garçons la chance d’exprimer tout ce qu’ils ressentent ? Dans son nouveau livre Colère, peur et joie : accompagner mon garçon dans ses émotions, la docteure en psychopédagogie et professeure Marie-Claire Sancho guide les parents dans le développement émotionnel de leur enfant avec une foule de conseils pratiques et d’exemples tirés du quotidien. Quelques questions lui ont été posées.
Qui est Marie-Claire Sancho ?
Chercheuse et enseignante au collégial, Dre Marie-Claire Sancho s’intéresse depuis longtemps aux émotions chez les enfants. Elle a œuvré pendant plusieurs années dans différents milieux auprès de jeunes en difficulté en plus d’avoir complété un doctorat en psychopédagogie à l’UdeM.
De quoi il s’agit ?
Il y a deux dimensions dans la compétence émotionnelle : comment on agit avec les autres et comment on calme ses propres émotions. [Selon une étude], à 4 ans, celle des filles était déjà nettement meilleure que celle des garçons. Les garçons vivent les mêmes émotions, mais ils ne les comprennent pas. Et ils ne les expriment pas de façon appropriée parce qu’on leur a implicitement envoyé le message qu’ils n’avaient pas le droit à ces émotions — que ce soient les parents, les éducatrices, les enseignants, des coachs… Tout petits, nos garçons comprennent qu’ils vont devoir mettre une carapace, à cause des attentes sociales ; à un moment donné, ils ne pourront plus pleurer, montrer leur peur… il va falloir qu’ils soient tough. C’est encore féminin d’être émotif, comme si la société n’avait pas encore fait ce tournant.
Quel en est le but ?
Sancho a expliqué à “la presse.ca” : Il y a deux dimensions dans la compétence émotionnelle : comment on agit avec les autres et comment on calme ses propres émotions. [Selon une étude], à 4 ans, celle des filles était déjà nettement meilleure que celle des garçons. Les garçons vivent les mêmes émotions, mais ils ne les comprennent pas. Et ils ne les expriment pas de façon appropriée parce qu’on leur a implicitement envoyé le message qu’ils n’avaient pas le droit à ces émotions — que ce soient les parents, les éducatrices, les enseignants, des coachs… Tout petits, nos garçons comprennent qu’ils vont devoir mettre une carapace, à cause des attentes sociales ; à un moment donné, ils ne pourront plus pleurer, montrer leur peur… il va falloir qu’ils soient tough. C’est encore féminin d’être émotif, comme si la société n’avait pas encore fait ce tournant.