Le psoriasis affecte la qualité de vie de 2 à 3 % de la population mondiale. Une étude préliminaire suggère que les niveaux de vitamine D sont liés à la sévérité de cette maladie inflam- matoire. Une vaste étude sur près de 500 cas de psoriasis issus d’une enquête américaine suggère que les niveaux de vitamine D pourraient jouer un rôle important dans la gravité de cette maladie inflamma- toire de la peau. Pour rappel, la vitamine D parti- cipe au renforcement de notre sys- tème immunitaire et à la différenci- ation de certaines cellules de la peau. Il n’est donc pas surprenant de trouver un lien entre une carence en cette vitamine — synthé- tisée par l’exposition au soleil et trouvée dans l’alimentation — et la gravité du psoriasis. Pour la nouvelle étude, les cher- cheurs ont identifié 491 cas de psoriasis parmi plus de 40 000 par- ticipants (162 cas entre 2003 et 2006, et 329 entre 2011 et 2014). La sévérité du psoriasis était quan- tifiée par la surface corporelle affectée par les plaques de la mala- die. Des prises de sang ont permis de mesurer les niveaux de vitamine D. Après ajustement de certains facteurs (l’âge, le sexe, l’origine ethnique, l’IMC et le tabagisme), les résultats ont montré que les cas les plus sévères de psoriasis corre- spondaient aux taux de vitamine D les plus bas. Toutefois, ces conclusions présentées à la réunion annuelle de l’American Society for Nutrition n’ont pas encore été validées par des pairs. Des niveaux trop élevés en vitamine D pourraient d’ailleurs s’avérer contre-bénéfiques car tox- iques pour l’organisme.