Par: Marwa Mourad
“Je remercie Dieu de m’avoir permis de m’approcher de cette figure de Moïse.” On peut être scientifique et spirituel, égyptologue et chrétien, chercheur en épigraphie associé au Collège de France et saisi par le “rayonnement” de Moïse. Nathalie Beaux est tout cela à la fois. Brillante, curieuse, passionnée, croyante. Elle a vécu 15 ans en Égypte, est aujourd’hui chercheur associé à l’Institut français d’archéologie orientale (IFAO) et au Collège de France. Elle est l’auteure de “Moïse d’Égypte” (éd. Médiaspaul) et nous partage aussi bien sa passion pour le pays que pour ses habitants, et pour ce grand personnage biblique vénéré dans les trois grandes traditions monothéismes.
À 11 ans, en plein désert du Soudan aux confins du royaume égyptien, Nathalie Beaux, en voyage avec sa famille, reçoit sa vocation d’égyptologue. Ce ne sont pas les pyramides qui l’ont menée à la passion des hiéroglyphes mais l’approche saisissante du désert, ses nuits sous les étoiles. Et aujourd’hui, ce n’est pas tant la beauté des monuments qui l’attire sur les lieux les plus extraordinaires que nous a laissés l’Antiquité, mais ce qu’ils disent de la pensée des Égyptiens de l’époque.
Son métier d’épigraphiste l’a conduite à reproduire de la façon la plus juste qui soit les bas-reliefs et les écritures pour ensuite les étudier.”Prendre ces signes comme des clés pour pénétrer dans l’univers mental des Égyptiens.” Et s’imprégner des lieux et percevoir l’humanité derrière la pierre sculptée. On aurait presque de partir découvrir les temples en sa compagnie.