Les finances publiques sont serrées, l’économie à la peine, mais à quelques mois des élections législatives, le gouvernement conservateur britannique a annoncé hier mercredi de nouvelles baisses d’impôts pour tenter de redorer son image abîmée par 14 années de pouvoir, rapporte l’AFP. Le ministre britannique des Finances Jeremy Hunt a détaillé peu après midi hier au Parlement les contours d’un budget qui, il l’a déjà dit, baissera les impôts. Il a dévoilé aussi les dernières prévisions économiques de l’organisme gouvernemental de prévision budgétaire (OBR). Selon la presse britannique, le gouvernement allait proclamer notamment une réduction des contributions sociales (National Insurance) de deux points de pourcentage, après une première baisse de ces cotisations dans son budget d’automne présenté en novembre. “Ces derniers temps, l’économie britannique a été confrontée à une crise financière, une pandémie et un choc énergétique provoqué par une guerre sur le continent européen”, énumère M. Hunt, dans des extraits de son discours transmis en amont à la presse. Mais l’économie britannique va mieux, assure le Chancelier de l’Echiquier (autre titre du ministre des Finances). “Grâce aux progrès réalisés (…) nous pouvons désormais aider les familles avec des réductions d’impôt permanentes”, dit-il. “Les conservateurs savent qu’une baisse des impôts signifie une croissance plus élevée”, ajoute-t-il. L’inflation, à 4% en janvier, a certes reflué depuis son pic de 11% fin 2022, mais elle reste au double de l’objectif de la Banque d’Angleterre (BoE). En outre, le Royaume-Uni est entré en récession fin 2023