Allah a créé l’homme d’un corps et d’une âme. Il l’a honoré par toutes ses composantes. Et tout comme Allah a honoré le corps de l’homme, Il a également enjoint à respecter ses sentiments et son émotivité.
Et tout comme il est interdit de porter physiquement atteinte à un homme, il est également interdit de porter atteinte à sa partie intangible représentée par son âme et ses émotions. C’est pourquoi la Sunna prophétique nous permet de nous pencher sur un certain nombre d’épisodes au cours desquels les sentiments et les émotions des hommes sont hautement considérés. En effet, le Prophète s’efforçait de restituer à chacun son droit pour ce qui est de ménager les sentiments des gens et les consoler au besoin, rapporte islamweb.net.
Dans le recueil de Boukhari, selon Al-Barâ ibn ‘Âzib, qu’Allah l’agrée : « Alors que le Messager d’Allah quittait la Mecque, la fille de Hamza sortit et le suivit en l’appelant: Ô mon oncle ! Ô mon oncle ! Ali la prit par la main et dit à Fâtima: Prends-la, c’est la fille de ton oncle paternel ! Ce qu’elle fit. Plus tard, ‘Ali, Zayd et Ja’far se disputèrent à son sujet. ‘Ali dit : C’est moi qui ai le plus de droits sur elle, c’est la fille de mon oncle paternel. Ja’far répliqua : C’est la fille de mon oncle paternel et je suis marié avec sa tante maternelle. Quant à Zayd, il dit: C’est la fille de mon frère. Le Messager d’Allah rendit le jugement en faveur de sa tante maternelle et dit : La tante maternelle est comme la mère de par sa tendresse. Puis il dit à ‘Ali : Tu es de moi et je suis de toi. Il dit à Ja’far: Tu es celui qui me ressemble le plus physiquement et moralement. Et il dit à Zayd : Tu es notre frère et notre allié ». Ali lui dit alors : “Pourquoi tu ne prends pas la fille de Hamza pour épouse ?’’ Il lui dit : «C’est ma nièce de lait.»
Dans son ouvrage Ihkâm Al-Ahkâm, Ibn Daqîq Al-‘Îd a dit: Les propos que le Prophète a adressés à ces trois hommes ont attendri leurs cœurs, et cela fait partie de son noble comportement.
Observe cette attitude éminente qui, en confiant la garde de cette fille à sa tante maternelle, n’en a pas moins ménagé les cœurs de ces hommes en quelques mots qui leur furent plus chers que s’il leur avait donné ce qu’ils réclamaient initialement. Quel bonheur ces mots ont-ils pu leur procurer en les consolant. Des paroles agréables sont parfois plus chères que d’obtenir gain de cause ou prendre possession d’un élément matériel, quel qu’en soit le prix. Ces médailles qu’il a accrochées à leurs cous sont inestimables.