La zone économique du canal de Suez (SCZone) a réussi, sous le président Abdel Fattah Al-Sissi, à attirer d’énormes investissements dans de multiples secteurs, mais les projets de carburants verts représentent une part importante et figurent parmi ses principales priorités pour mettre en œuvre la vision 2030 de l’Egypte, en plus de sa dimension environnementale visant à passer progressivement à une économie verte et à réduire les émissions de carbone nocives pour abaisser l’impact croissant du changement climatique à l’échelle mondiale, selon la MENA. La SCZone comprend de nombreux investissements indiens, turcs et européens, en plus d’une coopération avec de grandes alliances mondiales dans les domaines du transport maritime, de la logistique et des carburants verts, sans compter aussi la zone industrielle chinoise.
La zone économique, qui bénéficie d’une grande attention de la part du gouvernement, vise à devenir un centre régional pour l’énergie verte d’ici 2030 et se concentre sur des projets visant à localiser les industries d’énergie propre, surtout l’hydrogène vert et l’ammoniac. En août dernier, la zone économique du canal de Suez a réussi à ravitailler un navire avec du carburant vert (le méthanol) dans le port de l’Est de Port-Saïd, en 6 heures. Cette opération est la première du genre en Egypte, en Afrique et au Moyen-Orient et fait partie de la stratégie de l’État égyptien visant à récupérer son rôle dans la fourniture de services de ravitaillement de navires, que ce soit avec du carburant traditionnel ou vert, et à tirer profit de la position de ses ports maritimes sur la mer Rouge et la Méditerranée.
Selon des données de la zone économique, au cours de l’exercice 2023-2024 jusqu’à fin mars 2024, elle a réussi à attirer 144 projets différents parmi les entreprises qui ont obtenu des approbations finales ou préliminaires avec des investissements s’élevant à 3,226 mds USD.