L’hygiène personnelle revêtait une importance capitale pour les Egyptiens de l’Antiquité. Se laver plusieurs fois par jour était une pratique courante : les plus modestes s’immergeaient dans les eaux du Nil, tandis que les plus fortunés disposaient de baignoires dans leurs habitations. Chaque jour, les Egyptiens se lavaient au lever du soleil et après chaque repas.
Les Egyptiens utilisaient des produits variés et élaborés pour leur hygiène corporelle. Pour laver la peau, ils préparaient des “savons” à base de natron et de crème faite de graisse végétale ou animale, mélangée à de la craie ou du calcaire. Afin d’assouplir et de protéger leur peau, ils enduisaient leur corps d’huiles aromatiques, qui offraient également une protection contre les insectes. Pour contrer les mauvaises odeurs, ils se frictionnaient avec des substances aromatiques. Leurs cheveux étaient lavés et parfumés, et parfois éclaircis au henné, selon https://www.legypteantique.com.
Après la toilette, hommes et femmes faisaient appel à des manucures et pédicures. Les hommes se rendaient chez le barbier, tandis que leurs épouses se faisaient coiffer. Toutefois, en période de deuil, les hommes marquaient leur chagrin en renonçant au rasage. Les enfants portaient le crâne rasé, à l’exception d’une mèche de cheveux, coupée lors d’une cérémonie marquant le passage à l’âge adulte. Les Egyptiens avaient souvent recours à des perruquiers. Les perruques des pauvres étaient fabriquées en laine, tandis que celles des plus aisés étaient faites de véritables cheveux, fixés avec de la cire d’abeille ou de la résine.
Pour les Egyptiens de l’Antiquité, la vie était une fête, et l’hygiène personnelle était une valeur culturelle importante. Les Egyptiens se baignaient quotidiennement, se rasaient la tête pour éviter les poux ou d’autres problèmes, et utilisaient régulièrement des cosmétiques, des parfums et des menthes. L’apparence personnelle était si importante que certaines formules magiques du Livre des morts égyptien stipulent que l’on ne peut pas les dire dans l’au-delà si l’on n’est pas propre et présentable. Le sort 125 interdit de le prononcer si l’on n’est pas “propre, habillé de vêtements frais, chaussé de sandales blanches, peint avec du fard à paupières, oint avec la meilleure huile de myrrhe”.
Les cosmétiques et la santé
Les cosmétiques n’étaient pas seulement utilisés pour améliorer l’apparence personnelle mais aussi pour la santé. Les ingrédients utilisés dans ces onguents, huiles et crèmes aidaient à adoucir la peau, à protéger des coups de soleil, à protéger les yeux et à améliorer l’estime de soi. Les cosmétiques étaient fabriqués par des professionnels qui prenaient leur travail très au sérieux. Pour s’assurer de la qualité de leurs produits, les fabricants de l’Egypte ancienne utilisaient les meilleurs ingrédients naturels et les méthodes de production les plus fiables, d’après le site https://www.worldhistory.org.
Les cosmétiques ont été utilisés depuis la période prédynastique en Égypte (c. 6000 – c. 3150 av. JC.) jusqu’à l’Egypte romaine (30 av. JC – 646 après JC), soit pendant toute la durée de la civilisation égyptienne antique. Les hommes et les femmes de toutes les classes sociales utilisaient des cosmétiques, même si les meilleurs produits ne pouvaient être achetés que par les riches. Ces cosmétiques étaient fabriqués par des professionnels et vendus sur le marché, mais certains produits de moindre qualité pouvaient être fabriqués à la maison.
Le rituel du matin, après s’être levé du lit, était de prendre un bain. Chaque foyer, quelle que soit sa classe sociale, disposait d’une bassine et d’une cruche pour se laver les mains et se doucher. Il existait également des bains de pieds, en pierre, en faïence, en céramique ou en bois. On se lavait les mains, le visage et les pieds avant et après les repas, avant de se coucher et en se levant le matin. Les prêtres devaient se laver plus régulièrement, mais l’Egyptien moyen prenait des douches et des bains quotidiennement.
Le matin, après s’être lavé, on appliquait sur le corps une crème, l’équivalent antique de l’écran solaire, puis sur le visage un maquillage dérivé de l’ocre et parfois mélangé à du bois de santal. Dans l’Egypte ancienne, l’accent était mis sur les yeux, que l’on soulignait avec de la peinture verte ou noire pour mettre en valeur leur taille et leur forme. Les pigments broyés de malachite verte, mélangés à de l’eau pour former une pâte, furent utilisés jusqu’au milieu de l’Ancien Empire, mais furent ensuite remplacés par le khôl noir, produit à partir du minéral galène. Le khôl avait une valeur thérapeutique en protégeant les yeux des infections causées par le soleil, la poussière ou les mouches.
Les crèmes, les huiles et les onguents étaient également utilisés pour préserver une apparence jeune et prévenir les rides. Le miel était appliqué sur la peau pour aider à cicatriser et à estomper les cicatrices. Des fleurs de lotus écrasées et l’huile de diverses plantes étaient utilisées pour réaliser ces applications. En plus de protéger la peau du soleil, ces cosmétiques semblaient éloigner les mouches des sables et autres insectes.
Le parfum le plus populaire et le plus connu était le kyphi. Il était composé d’encens, de myrrhe, de lentisque, de résine de pin, de cannelle, de cardamome, de safran, de genièvre, de menthe et d’autres herbes et épices. L’odeur est décrite comme étant totalement exaltante. Les parfums moins coûteux et plus courants étaient fabriqués à partir de fleurs, de racines, d’herbes et d’autres éléments naturels. Les peintures et les inscriptions représentent souvent des hommes et des femmes de l’Egypte ancienne portant ces cônes sur la tête lors de fêtes et de festivals.
L’hygiène et la coquetterie étaient des aspects essentiels de la vie quotidienne dans l’Egypte antique, témoignant d’un souci constant du corps et de l’apparence. L’utilisation de cosmétiques, de parfums et de soins de la peau non seulement reflétait l’importance culturelle de l’hygiène mais également son rôle crucial dans la santé et le bien-être. Les Egyptiens considéraient la propreté et l’esthétique personnelle comme indispensables non seulement pour vivre une vie pleine et saine mais aussi pour garantir une place favorable dans l’au-delà.