Il s’en est fallu de peu que l’idée folle d’organiser une cérémonie d’ouverture des JO sur la Seine ne voie pas le jour: née il y a plusieurs années, elle a dû surmonter de nombreux obstacles, techniques, politiques et sécuritaires, selon l’AFP.
Ce jour de mai 2020, le préfet de police de Paris Didier Lallement ne mâche pas ses mots face aux organisateurs des Jeux olympiques. “Clairement, il a expliqué qu’il ne voulait pas de cette cérémonie sur la Seine, qu’en terme de sécurité ce n’était pas possible”, raconte un participant à cette réunion à la préfecture de police sur l’île de la Cité. “On a un peu vacillé, sur le mode +Est-ce qu’on va y arriver?+, +Est ce que le préfet va réussir à convaincre les autorités de ne pas la faire?+.”
Inédit, le projet initial avait de quoi susciter les sueurs froides des forces de l’ordre: plusieurs centaines de milliers de personnes disséminées sur six kilomètres de quais de Seine, dans un contexte de menace terroriste élevée.
Un spécialiste des questions sécuritaires, le criminologue Alain Bauer, évoque à la télévision une “cérémonie criminelle”, pas moins.
Pourtant, l’idée de la Seine comme scène de spectacle remonterait à 1998, pour la Coupe du monde de football, à en croire une interview récente au Figaro de Michel Platini, qui dirigeait le comité d’organisation: “On avait un plan pour la Seine. L’État nous l’avait refusé, pour des raisons de sécurité.”