Les récentes prises de parole de Simone Biles, la gymnaste américaine, de Michael Phelps, l’un des plus grands nageurs de tous les temps, ainsi que des athlètes français comme Camille Lacourt, ont médiatisé le sujet de la santé mentale des athlètes de haut niveau. La parole s’est libérée chez ces sportifs d’élite.
Le temps passé à l’entraînement, les compétitions, etc. impactent la santé physique mais aussi mentale des athlètes de haut niveau, selon leprogres.fr.
« Les troubles psychologiques sont fréquents, d’où l’importance d’une prévention efficace », soulignait le Dr Sébastien Le Garrec, chef du pôle médical de l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP, Paris) lors d’une séance sur la médecine des Jeux Olympiques et Paralympiques à l’Académie nationale de médecine (19 juin 2024).
Il reconnait que « de manière générale, il y a une meilleure prise en compte de la santé mentale aujourd’hui. »
La réalité des troubles psychologiques
Les rares chiffres proviennent du groupe de travail sur la santé mentale du Comité international Olympique en 2019, traduits en 2022 par le Réseau francophone olympique de recherche en médecine du sport. Les principaux troubles sont les suivants:
– La qualité du sommeil : entre 50 et 65 % des athlètes rencontrent des difficultés à dormir. Mais elles peuvent potentiellement être liées à des troubles anxieux ;
– Les troubles anxieux et apparentés : ils affectent entre 4 % et 15 % des athlètes ;
– Les troubles dépressifs : leur prévalence varie de 4 % à 68 % selon les études, des chiffres assez élevés ;
– Les troubles du comportement alimentaire : touchant principalement les femmes, leur prévalence varie de 6 % à 45 %. A noter, la gestion de l’alimentation est particulière chez les athlètes dans les sports à catégorie de poids, ce qui peut être confondant vis-à-vis des troubles du comportement alimentaire ;
– La consommation abusive de substances, et notamment l’alcool qui varie de 7 % à 10 %.