Le risque de développer la maladie d’Alzheimer dépend de facteurs génétiques et environnementaux. Des études ont montré qu’une consommation régulière et modérée de caféine pourrait ralentir le déclin cognitif lié au vieillissement mais aussi réduire le risque d’Alzheimer. Une étude française en a percé le mystère, selon bienpublic.com.
La maladie d’Alzheimer se manifeste par des troubles de la mémoire, des fonctions exécutives et de l’orientation. Elle résulte d’une dégénérescence des neurones, débutant dans l’hippocampe puis s’étendant au reste du cerveau.
Les patients présentent alors deux types de lésions microscopiques : les plaques amyloïdes et les dégénérescences neurofibrillaires, qui contribuent au dysfonctionnement et, in fine, à la disparition des neurones.
Des recherches antérieures avaient révélé une augmentation de l’expression de certains récepteurs, précisément les récepteurs de l’adénosine de type 2A (A2A) localisés au niveau des synapses, dans l’hippocampe des malades.
La synapse permet la transmission de signaux électriques ou chimiques entre les neurones ou entre un neurone et une cellule musculaire ou glandulaire.
Cependant, l’impact de cette dérégulation sur le développement de la maladie d’Alzheimer et les troubles cognitifs restait une énigme.
Dans une nouvelle étude parue ce jour, des chercheurs de l’Inserm, du CHU de Lille et de l’Université de Lille ont mis en évidence que l’augmentation pathologique de certains récepteurs dans les neurones (dont les fameux A2A), au moment du développement de la maladie, favorise la perte des synapses et, par conséquent, le développement précoce des troubles de la mémoire dans un modèle animal de la maladie.
Leur publication confirme que l’augmentation des récepteurs A2A favorise la perte des synapses dans l’hippocampe des “souris Alzheimer”, déclenchant ainsi des troubles précoces de la mémoire.