Une nouvelle étude vient à nouveau confirmer que la viande transformée était susceptible de favoriser l’apparition de démence. Les chercheurs estiment qu’il faudrait en consommer moins de trois fois par mois, pour réduire son risque de 14 %, selon topsante.com.
La maladie d’Alzheimer est la forme de démence la plus connue. Cette maladie neurodégénérative se caractérise par la dégénérescence des cellules nerveuses, ce qui implique une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (cognitives) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne.
Pour prévenir la maladie, l’alimentation joue un rôle non négligeable. Les médecins prônent le régime MIND : (pour Mediterranean-Dash Intervention of Neurodegenerative Delay), il est réputé pour prévenir les maladies neurodégénératives et notamment la maladie d’Alzheimer. Il implique de privilégier des aliments riches en vitamines B6, B9, et B12 et réunit les fruits et légumes frais, céréales complètes et les aliments riches en antioxydants. Au contraire, il est important de limiter les aliments transformés et notamment la viande transformée.
Une nouvelle étude vient de confirmer que cette dernière peut favoriser l’apparition de la démence et va même plus loin et démontre que le risque augmente si vous en consommez plus de trois fois dans le mois.
Les résultats ont été présentés le mercredi 1er août lors de la conférence internationale de l’Association Alzheimer à Philadelphie. L’étude a été menée par Yuhan Li, aujourd’hui assistante de recherche à la division Channing de médecine en réseau du Brigham and Women’s Hospital de Boston.
Au total, 11 173 cas de démence sont apparus au cours de la période d’étude.
L’équipe de Yuhan Li a étudié plus de 43 années de données recueillies auprès de 130 000 personnes dans le cadre de l’étude de longue durée Nurses’ Health Study et de l’étude de suivi Health Professionals Follow-Up Study. Les chercheurs ont spécifiquement étudié les associations entre la consommation de viande rouge et la démence.
Tous les deux à quatre ans, les participants ont été interrogés sur la quantité et la fréquence de leur consommation de viandes rouges transformées (bacon, hot-dog, saucisses, salami, mortadelle ou autres sandwichs à base de viande transformée).
Les individus ont également été interrogés sur leur consommation de noix, légumineuses, lait de soja, haricots verts, tofu ou de protéines de soja. Au total, 11 173 cas de démence sont apparus au cours de la période d’étude.
Principale conclusion : les personnes qui ont déclaré manger de la viande rouge transformée régulièrement avaient un risque 14 % plus élevé de développer une démence que les autres.
Chaque portion supplémentaire de viande rouge transformée consommée était associée à environ 1,6 an de vieillissement cognitif.
Les chercheurs ont découvert que chaque portion supplémentaire de viande rouge transformée consommée chaque jour était associée à environ 1,6 an de vieillissement cognitif pour la « cognition globale », qui comprend le langage, les fonctions exécutives et le traitement mental.
Il existe cependant des changements alimentaires qui peuvent aider à freiner ce déclin. L’étude a révélé que lorsque les personnes remplaçaient leur portion quotidienne de viande rouge transformée par des noix et/ou des légumineuses, ils présentaient un risque inférieur de 20 % de développer une démence.
Les chercheurs ajoutent que la viande rouge transformée peut être mauvaise pour le cerveau « parce qu’elle contient des niveaux élevés de substances nocives telles que les nitrites [conservateurs] et le sodium ». Outre le cerveau, la viande rouge transformée est aussi nocive pour le cœur et peut favoriser le diabète.
« La prévention de la maladie d’Alzheimer et de toutes les autres formes de démence est une priorité majeure, et l’Alzheimer’s Association encourage depuis longtemps une alimentation plus saine, notamment des aliments moins transformés, car ils sont associés à un risque [réduit] de déclin cognitif », a déclaré Heather Snyder, vice-présidente des relations médicales et scientifiques de l’Alzheimer’s Association dans un communiqué de presse.
« Cette vaste étude à long terme fournit un exemple précis d’une façon de manger plus sainement. »