Chimie, optique, mécanique… À travers les siècles, les artistes n’ont cessé de regarder du côté des sciences et des techniques pour renouveler leurs pratiques ou voir le monde différemment. Aujourd’hui, nous parlons de l’application du fer dans la sculpture. Il existe différents types de sculpture, dont celle cinétique, distinguée par l’artiste Névine Farghaly, professeur à la Faculté des arts appliqués. Névine a commencé sa carrière en créant ce que l’on appelle des peintures murales animées. Elle donne vie à des œuvres pour le moins originales. Elle travaille avec le fer en créant des personnages, animaux, végétaux, luminaires et autres pièces de décoration. Voilà une autodidacte qui ne manque pas d’imagination et de talent !
Sa thèse de doctorat était intitulée « Ajouter un élément de mouvement aux peintures murales de champ pour donner des visions artistiques renouvelées » en 2007.
Dans ses sculptures, Névine incarne les coutumes et les personnalités les plus importantes que l’on rencontre dans la vie quotidienne. Ses études de photographie au Département de Décoration, ainsi que ses études de mécanique, l’ont aidée. Elle utilisait des « engrenages » et des transmissions de toutes sortes.
Névine déclare : « La relation avec le fer s’est développée, à mesure que l’expérimentation et la diligence continues m’ont aidé à comprendre nombre de ses secrets.
Autant, le fer l’a aidée, autant elle a cherché, de son côté, à préserver l’identité du matériau utilisé.
Après des années de pratique, d’expérimentation et de travail avec son média de prédilection, le fer, elle a acquis une aisance dans ses créations, dans ses représentations de corps partiels ou entiers. Elle sculpte des corps aux proportions harmonieuses.
Elle a donc gardé la couleur du fer. Elle a développé ses œuvres sculpturales en figures qui se rapprochent de la taille naturelle des humains et qui étaient statiques sans aucun mouvement.
Mais elle présente également des œuvres de petite taille caractérisées par la capacité de se déplacer. Elle a développé davantage son expérience, pour que ses sculptures aient les caractéristiques du son et de la lumière, afin qu’elles aient la capacité d’attirer le public.
Quant à sa récente œuvre « Le Ballon », avec lequel elle participe actuellement à l’« Exposition générale » de l’Opéra, qui se poursuivra jusqu’à la mi-août.
Il s’agit d’une figure de 3,5 centimètres de haut et représente un enfant tenant son ballon en forme de poisson comme symbole de bonté qui essaie de l’esquiver et de voler. La dernière exposition présentée par Névine était « Avec mon amour », qui comprenait 45 œuvres de sculptures en fer mobiles et immobiles, qui dans leur ensemble incarnaient l’esprit de l’enfance.
Névine est au comble de sa joie lorsque le public lui assure qu’il n’a pas l’impression que ses œuvres sont en fer, ce qui lui facilite les difficultés d’exécution de l’œuvre, qui commence comme un dessin sur papier avant de se transformer en modèle debout.
« Dans la nature, tout simplement, où j’observe le moindre détail. Elle m’apaise et me livre une banque d’images que je mémorise et dans laquelle je vais piocher, ajoute-t-elle.
Certes, le dévouement et l’effort de Névine ont été derrière sa réussite et sa renommée. Le Musée national de Pékin a acquis une de ses sculptures. Elle a également remporté le prix « Adam Hanine » de sculpture lors de l’édition 2022. L’artiste Névine Farghaly prépare actuellement sa nouvelle exposition individuelle, prévue en avril prochain.