Notre maison est le reflet de ce que nous sommes. L’intérieur est notre miroir. La manière d’aménager l’intérieur révèle des traits de la personnalité. Ladécoration, les couleurs, les meubles, le papier peint tous révèlent des secrets car il semble que la maison en dit trop sur nous et sur notre personnalité.Il est intéressant de se pencher sur les relations que nous entretenons avec notre domicile. La maison, ses pièces, les fonctionnalités de chaque pièce, le choix des meubles, de la décoration et l’agencement de l’ensemble sont très révélateurs de la personnalité.
« La maison est le témoin silencieux de nos bilans, de nos joies personnelles, mais aussi de nos souffrances intimes et secrètes », écrit Alberto Eiguer, l’un des fameux psychothérapeutes parisiens. Il estime ainsi que la distribution des lieux, la décoration et tout ce que l’on trouve dans une maison donne une très bonne idée de l’état « d’habitat intérieur » de son propriétaire.
Chaque pièce revêt alors une importance dans notre développement personnel, trahissant la nature des aspirations profondes.
La salle de séjour, c’est la pièce par excellence où l’on s’exprime le plus. Avec nos bibelots, cadres photo, tableaux et livres, on y montre ce que l’on aime et ce que l’on est à nos visiteurs. Ce lieu revêt ainsi une importante dualité entre cocon personnel et exhibitionnisme.
La cuisine : c’est la pièce où l’on socialise le plus aujourd’hui, surtout si elle est ouverte. Elle est en revanche plus familiale et reflète l’état des liens entre les membres. Une cuisine négligée est le signe d’un dysfonctionnement familial ou d’un laisser-aller personnel, indique Bien chez soi.
Le couloir fait la jonction entre les autres pièces de la maison. Un couloir encombré est un signe que la communication est difficile entre ses occupants.
La salle de bains est devenue, au fil du temps, le centre narcissique du foyer. On s’y admire, on s’y fait beau. Une salle de bain délabrée peut ainsi être le signe d’une mauvaise image de soi.
La chambre c’est le sanctuaire, la zone de confort. C’est la pièce pour laquelle on investit le moins et pour cause, elle est uniquement destinée au sommeil et aux relations intimes. On la montre donc rarement aux étrangers et représente ce que l’on a de plus secret.
Le choix des meubles traduit les ambitions et idéaux de chacun. Vous opterez plutôt pour des meubles solides qui durent, si vous souhaitez rester en couple le plus longtemps possible.
Si vous décidez de garder de vieux meubles plus qu’encombrants, cela signifierait peut-être que vous stagnez dans les souvenirs et que vous ne vous ouvrez pas au présent. Des meubles fonctionnels prouvent que vous avez les idées claires. Des sièges confortables et une grande table dans la salle-à-manger invitent à la discussion.
La maison a un inconscient
D’ailleurs, la maison a un inconscient. Ce que nous projetons sur cet espace est le résultat de forces inconscientes. Autrement dit, nous avons une image interne de l’espace dans lequel nous vivons.L’intérieur d’une maison révèle ce que ses habitants ont dans la tête.
Objets et meubles reflètent notre psychologie : on y exprime nos goûts, nos besoins fonctionnels. Mais ils parlent aussi de notre mémoire en nous rappelant sans cesse notre passé, notre histoire familiale. Ils suscitent des affects très puissants : la possession nous renvoie à notre identité, car notre estime de soi est autant satisfaitepar ce que nous sommes que par ce que nous possédons.
Certains “exposent” beaucoup d’objets dans la maison. Il y a plusieurs explications possibles. Cela peut relever de la « manie » : on a le désir de remplir, toujours plus, son « intérieur ». Parfois, l’accumulation de meubles et d’objets est telle que l’on peine à circuler entre les pièces : on empêche les mouvements comme pour ralentir le temps. Dans tous les cas, les objets sont très animés par notre psychologie.
La relation forte et ludique que nous entretenons avec eux: on les aime, ils ont une âme…Une maison vide, donne l’impression qu’il y a un manque chez la personne : cela peut refléter l’absence de liens avec ou au sein de la famille, une vie imaginaire affaiblie, un épuisement voire des symptômes dépressifs.