Il est de plus en plus admis que les langues jouent un rôle vital dans le développement : gages de la diversité culturelle et du dialogue interculturel, elles sont aussi un moyen d’atteindre une éducation de qualité pour tous, de renforcer la coopération, de bâtir des sociétés du savoir inclusives, de préserver le patrimoine culturel et de mobiliser la volonté politique en faveur de l’application des bienfaits de la science et de la technologie au service du développement durable. D’ici vient l’idée de consacrer une journée mondiale de la traduction (JMT) pour souligner son rôle important…
La Journée internationale de la traduction est célébrée chaque année, en principe le 30 septembre lors de la fête de saint Jérôme, le traducteur de la Bible, considéré comme le saint patron des traducteurs, selon fr.m.wikipedia.org.
La Fédération internationale des traducteurs (FIT) célèbre cette fête depuis sa fondation en 1953.
En 1991, elle a lancé l’idée d’une Journée mondiale de la traduction officiellement reconnue pour montrer la solidarité de la communauté des traducteurs dans le monde entier afin de promouvoir les métiers de la traduction dans les différents pays.
À l’occasion de cette fête, l’UNESCO et les Nations unies demandent aux États membres de soutenir l’initiative et de protéger la richesse des langues de la planète parce que, selon la Déclaration universelle sur la diversité culturelle: « la diversité culturelle est aussi nécessaire pour le genre humain que la biodiversité dans l’ordre du vivant ».
Ce sont les enjeux de la propriété intellectuelle qui ont inspiré le thème de l’édition 2024 de la Journée mondiale de la traduction (JMT). Il était notamment question de la reconnaissance des traductions en tant qu’œuvres de création originales à part entière, protégées par le droit d’auteur en vertu de la Convention de Berne. En tant que créateurs d’œuvres dérivées, les traducteurs et traductrices ont acquis de haute lutte leurs droits moraux de voir leur nom figurer sur leur traduction, de contrôler les modifications apportées à leur œuvre et de recevoir une juste rémunération. Cette protection de base pérennise l’avenir des professionnels de la traduction ainsi que l’art millénaire de la traduction en soi, selon fr.fit-ift.org.
Les questions relatives à la propriété intellectuelle s’étendent à tous les aspects de la profession, y compris à l’utilisation des traductions dans le secteur culturel, la traduction littéraire, l’édition et la traduction juridique. Avec le développement de l’IA et l’expansion du monde numérique, les implications de la propriété intellectuelle pour les traducteurs, interprètes et terminologues se sont étendues de manière exponentielle. L’attribution de la traduction dans l’univers numérique revêt une importance accrue. En plus de permettre aux traducteurs d’être reconnus pour leur travail, elle indique clairement la source d’un texte, ce qui permet de distinguer les contenus humains de ceux générés par l’IA.
Depuis plus de 35 ans, la JMT est une date importante du calendrier de la FIT dont le Conseil retient chaque année un thème sous lequel les célébrations sont placées. Depuis 2017, le 30 septembre est reconnu internationalement comme Journée mondiale de la traduction, une date à fêter sur l’ensemble du réseau mondial des Nations Unies. Cette journée rend hommages aux professionnels de la traduction, interprètes et terminologues en rappelant l’importance de leur travail pour unir les nations, promouvoir la paix et favoriser le développement. Elle met en lumière le grand rôle politique et culturel de la traduction dans le multilatéralisme et le multilinguisme.
Le thème de la JMT 2024 nous invite à protéger la traduction en tant qu’art, à défendre le droit d’auteur et les droits voisins, et à préserver notre moyen de subsistance afin d’assurer un avenir pérenne à notre profession.