La Turquie a annoncé avoir identifié les deux auteurs de l’attentat contre le siège des Industries de défense de Turquie, près d’Ankara, certifiant qu’il s’agissait de combattants kurdes du PKK avec lequel le gouvernement a manifesté récemment une volonté d’ouvrir le dialogue, selon l’AFP.
Selon le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, les deux auteurs de l’attaque, dont une femme, ont été identifiés comme “des membres du PKK”, le Parti des Travailleurs du Kurdistan en lutte armée contre Ankara.
Le couple apparait sur des images des caméras de surveillance du site visé, aux abords d’Ankara, sortant d’un taxi dont ils ont abattu le chauffeur, fusil d’assaut en mains et ouvrant directement le feu sur les employés.
M. Yerlikaya avait rapidement désigné le PKK comme le “probable” responsable de l’attaque qui a fait cinq morts, plus les deux assaillants, et 22 blessés.
Rentré rapidement de Kazan, en Russie, où il a participé au sommet élargi des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), le président Recep Tayyip Erdogan a présidé en fin de journée un conseil de sécurité sur l’ancien aéroport Atatürk d’Istanbul.
Selon l’agence étatique Anadolu, le chef de l’Etat a entendu le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan, ancien puissant patron des services de renseignements (MIT) et son successeur, Ibrahim Kalin, ainsi que les ministres de la Défense et de l’Intérieur, le chef de l’Etat major, le patron des Industries de Défense et des représentants du parti AKP au pouvoir, laissant présager une riposte musclée.
Toute la journée les obsèques des victimes se sont déroulées sous forme d’hommage national, en présence de représentants du gouvernement, les cercueils tendus du drapeau rouge de la Turquie.
Dans ce contexte, les aéroports d’Istanbul ont décidé de rehausser les mesures de sécurité passant en “alerte orange” et prévenant les passagers de fouilles renforcées.