Clin d’œil
Par : Samir Abdel Ghany
Le grand artiste Mohamed Abla a ouvert son exposition dans la salle Zamalek en présence de grands créateurs dans tous les domaines. Certes, une exposition de Mohamed Abla est un événement qu’attendent les amateurs de créativité. Dans l’article suivant, j’aimerais vous transmettre tout ce que les gens ont dit à propos de l’exposition.
La créatrice Chaza Yéhia a écrit :
S’envoler tout haut pour dominer l’espace et briser les contraintes de la gravité, telle est l’essence du rêve de liberté. Lors d’un voyage d’évasion loin des fardeaux d’un monde cruel consumé par une tempête qui engloutit toutes les caractéristiques de ce que nous connaissons.
Peut –être une évasion dans le ciel de l’inconnu à la recherche d’une autre existence qui pourrait être plus belle et plus familière ou au moins, plus compatissante, telle est l’histoire courte et simple racontée dans l’exposition de Mohamed Abla, tapis volant. Une nouvelle vieille histoire dont l’essence est de s’échapper d’une réalité difficile rêvant d’une réalité meilleure.
L’histoire du tapis est une ancienne, depuis le tapis vert de Salomon, jusqu’à celui d’Aladdin dans les mille nuits, et bien d’autres tapis dans les villes des merveilles, en Russie, en Europe de l’Est, en Chine, en Inde et dans les pays où chevauchent les éléphants.
Un désir caché de se libérer et d’échapper à l’inconnu à travers des fantasmes simples qui ont toujours été portés par les héros, les voleurs, les princesses et même les méchants.
Cette fois-ci, l’histoire est différente. Abla a pu briser les normes quotidiennes de ses tableaux. La règle du jeu a beaucoup changé, a été enfreinte, les gens ordinaires qui sont les héros habituels d’Abla, vivent dans les quartiers, les ruelles d’Egypte, de la campagne et des zones urbaines.
Enfants et adultes, membres de la classe moyenne et de la classe populaire, hommes, femmes, enfants et nourrissons, ouvriers et intellectuels, paysans et étudiants, et même l’artiste lui-même, tous se précipitent sur le tapis, et pourquoi pas, comme le dit Einstein : « La créativité est imagination ? » et l’imagination est pour tout le monde.
Les paroles d’Iman Khattab sur l’exposition ont été des éloges pour moi.
“L’exposition du grand coquin, du chevronné expérimentateur à l’esprit toujours juvénile, le grand professeur Mohammad Abla, c’est ainsi qu’elle l’appelle. Une exposition basée sur une idée simple, nouvelle et ancienne à la fois, celle de l’idée du tapis volant. Le spectre mythique et les aventures imaginaires liée à ce tapis qui donne à la réalité une touche sarcastique et un œil critique coquin et planant avec légèreté et intelligence.
Abla passe en revue des scènes de la réalité de la vie contemporaine en Egypte à travers le tapis volant. Il porte les soucis et les fardeaux d’une nation chargée de souvenirs et de traces d’un passé lointain et récent.
Plein d’espoirs qui semblent parfois impossibles. Abla lors de cette superbe exposition expose des scènes simples et joyeuses aux couleurs du soleil. On peut voir le chaud soleil égyptien et des variations et spectres de couleurs qui oscillent entre grands espaces, luminosité et goutte à goutte !
Ce regard contemplatif et critique n’est pas étrange pour un artiste toujours perturbé par les conditions du pays et de l’humanité en général. L’idée est très sympa et inspirante.
L’artiste a eu recours à plusieurs méthodes et techniques, notamment en préparant un tapis mobile dans l’espace. Derrière celui-ci se trouve une invitation au destinataire à partager l’idée avec l’artiste.
Et il s’assoit dessus pour contempler cette vie de loin ou au-dessus des nuages. Dans un coin séparé de la salle comme si c’était une bulle d’air qui nous éloigne de la réalité, des gens, et même de l’exposition. Lui-même !
Mais j’ai été très attiré par les œuvres sculpturales vraiment merveilleuses qui ont aussi le caractère d’expérimentation, de fougue et de spontanéité calculée, à tel point que le spectateur imagine qu’il s’agit de jouets très enfantins en argile ou en argile.
C’est comme si le métal perdait ses propriétés et devenait doux et malléable entre les mains de l’artiste qui veut toujours jouer avec tout et en toute liberté pour présenter l’étonnante nouveauté.
J’étais soucieux d’écouter l’opinion du public ordinaire, qui sentait dans l’exposition d’Abla qu’il était le héros. Il se voyait lui-même et les détails de sa vie et se sentait proche de l’artiste.
Tout le monde cherchait son propre tapis pour s’envoler ou trouver un personnage semblable à lui avec lequel s’unir.
Quelqu’un a dit qu’Abla dessinait simplement et spontanément, au point qu’il avait envie de dessiner aussi. L’une des admiratrices d’art d’Abla a également pris la parole et a déclaré qu’elle trouve une femme dans chaque tapis. Elle est la partenaire du voyage : une mère, une sœur et une bien-aimée. Son bonheur est immense de trouver un art qui exprime ses sentiments et ses émotions. L’art n’est pas dans une tour d’ivoire… l’art doit exprimer de près les gens.
Le sourire éclatant d’Abla et ses discussions spontanées sur l’art vous font sentir qu’il est devenu très proche. Son art est la voix du silence envoutée au sein de vous-même. Il vous entend clairement et vous exprime avec amour.