


Sous le haut patronage du président Abdel Fattah Al-Sissi, le Salon international du livre du Caire a refermé ses portes, laissant derrière lui une empreinte culturelle inoubliable. Cette édition, placée sous le thème « Lis… Au commencement était le verbe », a rassemblé des milliers de visiteurs, d’intellectuels de renom et de passionnés de littérature venus des quatre coins du monde.
Lors de la cérémonie de clôture, le ministre de la Culture, Dr Ahmed Fouad Hano, a exprimé sa gratitude envers le président Al-Sissi pour son soutien indéfectible à la culture et au savoir, soulignant l’importance de ces événements dans le renforcement de la conscience collective et l’édification de la société égyptienne. Il a également salué l’engagement du Premier ministre, le Dr Moustafa Madbouli, qui a suivi de près les activités du Salon, et a mis en lumière le succès retentissant de cette édition.
« Le Salon du livre est une véritable forge où les cultures se rencontrent et se mêlent, offrant un espace de dialogue et d’échange intellectuel », a déclaré le ministre. Il a insisté sur le rôle primordial de cet événement dans la promotion des valeurs humanistes et la consolidation de la paix à travers la littérature et les arts.
Dr Ahmed Behi Eddine, président de l’Autorité générale égyptienne du livre, s’est réjoui du succès phénoménal du salon, qui a battu tous les records d’affluence des éditions précédentes. « Jamais nous n’avons accueilli autant de visiteurs. Cela prouve à quel point les Égyptiens restent passionnément attachés à la lecture et à leur identité culturelle », a-t-il affirmé.
Les multiples conférences, tables rondes et expositions ont été le théâtre de débats intellectuels riches et variés, abordant les grandes questions du monde contemporain. L’événement a aussi offert une plateforme exceptionnelle aux auteurs émergents et aux éditeurs, renforçant ainsi la vitalité du paysage littéraire arabe.
L’un des moments forts de la cérémonie a été la remise des prix du salon, récompensant l’excellence dans divers domaines littéraires et scientifiques. Parmi les lauréats, Mohamed Younes Hassanine et Majed Taha Ali Chihah ont partagé le prix du roman pour leurs œuvres « L’île de Hermosh » et « Le spectre d’Abdallah Ibn Mubarak ». Le prix de la meilleure nouvelle est revenu à Karim Saïd pour son recueil « Thérèse, personne », tandis que Ibrahim Abdel Fattah a remporté le prix de la poésie dialectale avec son recueil « Manab al-ghaib ».
Dans la catégorie des ouvrages scientifiques, le prix du meilleur livre en sciences humaines et études africaines a été décerné à Mohamed Abdel Sattar Suleiman pour son étude approfondie sur la société civile et la paix en Angola et en République démocratique du Congo. Quant au prix du meilleur livre traduit, il a été attribué à Khamila Abdel Hamid pour sa traduction de l’ouvrage « Son nom est Palestine : les mémoires interdites d’une voyageuse anglaise en Terre sainte ».
L’autre grand moment de cette clôture fut la cérémonie symbolique du passage du flambeau du pays invité d’honneur. Après une édition marquée par la richesse du patrimoine omanais, c’est la Roumanie qui a été annoncée comme invitée d’honneur de la 57e édition du salon en 2025. En présence des ambassadeurs d’Oman et de Roumanie, cette passation a souligné l’importance de l’échange interculturel et du dialogue entre les nations à travers le prisme de la littérature.
Dans un discours empreint d’émotion, Abdallah Al-Rahbi, ambassadeur d’Oman au Caire, a salué « une expérience enrichissante qui a permis de renforcer les liens entre les peuples et de célébrer le dialogue entre les cultures ». Il a également rendu hommage à la ferveur du public égyptien et au travail exceptionnel des organisateurs.
Avec cette clôture en apothéose, le Salon du livre du Caire s’affirme plus que jamais comme l’un des événements culturels majeurs du monde arabe. Chaque année, il incarne l’esprit du savoir, la force de la transmission et l’éveil des consciences.
Alors que les lumières s’éteignent sur cette édition mémorable, une certitude demeure : la passion du livre et de la connaissance ne cesse de grandir, portée par une Egypte résolument tournée vers l’avenir et soucieuse de son héritage intellectuel.