Dans le cadre des efforts visant à promouvoir le plan arabe de “relèvement précoce, de reconstruction et de développement de Gaza”, adopté lors du sommet arabe extraordinaire du 4 mars 2025 au Caire, le ministère des Affaires étrangères égyptien a organisé une série de rencontres avec les ambassadeurs étrangers accrédités en Égypte. Ces réunions, qui ont rassemblé des diplomates d’Asie, d’Afrique, d’Europe et des Amériques, ainsi que des représentants d’organisations internationales, ont permis de détailler la vision globale du plan, ses composantes et ses trois phases de mise en œuvre.
Ce programme ambitieux prévoit notamment l’élimination de 50 millions de tonnes de décombres, la neutralisation des munitions non explosées, la mise à disposition de logements temporaires et la construction de 460 000 unités d’habitation permanentes. Il inclut également la restauration des infrastructures essentielles et des réseaux de services. Lors des discussions, les responsables égyptiens ont insisté sur le fait que ce plan a été conçu en tenant compte de l’ampleur des destructions dans la bande de Gaza et de l’urgence d’apporter une aide immédiate au peuple palestinien pour lui permettre de retrouver une vie normale.
Par ailleurs, les échanges ont porté sur des questions sécuritaires, notamment le renforcement de la police palestinienne à travers des programmes de formation intensifs et le renforcement de ses capacités. Un autre enjeu crucial abordé a été la réintégration de l’Autorité palestinienne dans la gestion de Gaza, dans le but d’assurer une administration stable et efficace du territoire.
Dans le même esprit, le ministère des Affaires étrangères a tenu, le jeudi 6 mars, un briefing élargi destiné aux correspondants étrangers et aux médias internationaux. Cette séance a permis de présenter en détail les différentes composantes du plan arabe et de réaffirmer l’attachement des pays arabes au maintien des Palestiniens sur leur terre. Elle a également mis en lumière les principales conclusions du sommet arabe, notamment l’adoption unanime du plan proposé par l’Égypte, le rejet catégorique de toute tentative de déplacement forcé des Palestiniens et la formation d’un comité palestinien non partisan, composé de technocrates, pour assurer la gestion de Gaza.
Enfin, l’Égypte a réitéré son engagement à accueillir, en collaboration avec l’Autorité palestinienne et les Nations unies, une conférence internationale sur la reconstruction de Gaza. Cette initiative vise à mobiliser les financements nécessaires à la mise en œuvre du plan, marquant ainsi une étape clé vers la stabilisation et le redressement du territoire.