Prénom : Saja
Nom : Mohamed
Âge : 12 ans
Année scolaire : 6ème primaire
Ecole : Saint Vincent de Paul
Je m’appelle Éline, une femme mariée, et voici mon histoire.
Je me cherche. Je suis déprimée, ma vie est déconstruite. J’ai un trouble dépressif. Mes parents sont morts. Ils étaient l’âme de mon cœur. Je les adorais. Ils restaient avec moi tous les jours pour me donner un coup de main. Ils m’étaient un soutien dans la vie. Le pire, c’est que mon mari est mort lui aussi. Il souffrait du cancer. Je l’adorais de tout mon cœur. Nous passions du temps inoubliable ensemble. Le seul espoir était ma fille, mais malheureusement, je l’ai perdue en lui donnant naissance.
Chaque nuit, devant les bougies et le miroir, je commence à pleurer. Je me dis : “À quoi sers-je ? Je suis une personne neutre. Personne ne me voit. Même moi, je ne me vois pas. Je suis comme un arbre coupé et personne ne sent sa douleur. Je suis comme la partie sèche de la montagne où il n’y a ni pluie ni gens. Je suis comme une maison détruite où il y a des âmes qui restent, mais pas de gens.”
Pour la première fois, j’ai laissé les rayons du soleil entrer dans ma chambre. Je suis restée dans cette chambre trois mois sans sortir et sans laisser passer la lumière du soleil. Quand je me regarde dans le miroir, je vois une personne pâle et laide, une personne qui ne va pas survivre à sa maladie. Pourtant, j’ai 39 ans, mais je suis vieille comme un miroir cassé sur le sol, et je ne peux pas me voir comme je suis.
Mon cœur et mon cerveau se sont réunis ensemble pour m’aider à convaincre ma maladie. J’ai cassé le miroir que j’ai passé toute ma vie à regarder. Maintenant, les morceaux de verre sont sur le sol. J’ai pris un morceau et j’ai commencé à me regarder. J’ai remarqué ma beauté. Mes yeux étaient beaux comme des étoiles. Mon visage était ovale et pur comme le lait. Mon nez était petit comme un trou de serrure.
Après une longue période de réflexion, j’ai pris la décision de sortir de la maison et affronter le monde. J’ai ouvert mon armoire où il y avait de belles robes. J’en ai mis une pour descendre. À chaque fois que j’avance d’un pas, je recule une autre fois. Je croyais que c’était impossible jusqu’à ce qu’une puissante paix ait rempli mon cœur, qui était presque arraché de sa place. Je suis descendue avec mes pieds qui tremblaient de peur.
À cause de cette peur, j’ai failli tomber par terre. Quand je suis descendue, mes yeux sont tombés sur un bâtiment détruit et la poussière remplissait l’endroit. Je me suis approchée. J’ai vu un grand panneau où était écrit le nom de mon école. Je sentais que mes souvenirs revenaient les uns après les autres.
Quand ma mère m’embrassait ou quand mon père me portait sur son dos… La vie est une tornade qui prend n’importe quelle apparence externe, mais elle ne reflète pas la douleur des personnes qui aiment cette chose.
A suivre