


Dans l’écrin vibrant de l’art égyptien, une figure s’élève avec grâce et profondeur : Iman Osama, artiste visionnaire et passeuse de lumière. Son parcours, tissé de passion et de rigueur, l’a menée au sommet de la scène plastique contemporaine.
Une artiste au cœur battant de la création
Née en 1976, Iman Osama est bien plus qu’une plasticienne accomplie. Professeure de gravure à la faculté des Beaux-Arts de l’Université Helwan, ancienne cheffe du département “Graphisme et Arts Médiatiques” à l’Université MSA, elle s’illustre comme une figure incontournable du paysage artistique. Son empreinte ? Un art qui dialogue avec le monde, inscrit dans la mémoire collective par ses 120 expositions en Egypte et plus de 80 à l’international.
Graveuse, peintre, plasticienne de l’espace, elle explore le médium sous toutes ses formes. Son univers, à la croisée de la tradition et de l’expérimentation, transcende les limites du cadre. Ses œuvres ont trouvé refuge dans les plus grandes collections publiques et privées, des musées égyptiens aux académies étrangères.
Une commissaire au destin tracé par l’excellence
C’est donc tout naturellement que le Dr Walid Qanoush, président du secteur des arts plastiques, lui confie cette année le rôle de commissaire générale de la 45ᵉ édition du Grand Salon des Beaux-Arts. Un événement phare, réservé aux artistes de plus de 35 ans, qui célèbre en cette édition exceptionnelle son jubilé d’or sous la bannière évocatrice : “De l’émerveillement… à l’Art”.
L’émotion est palpable chez la nouvelle commissaire. “C’est une immense responsabilité, mais aussi un honneur sans égal”, confie-t-elle. Elle s’engage à faire de cette édition un écrin d’excellence, un miroir de la richesse plastique égyptienne.
Un hommage vibrant aux géants du passé
Cette année, huit figures légendaires de l’art égyptien seront honorées, des artistes ayant marqué de leur empreinte indélébile la scène plastique. Parmi eux, Zeinab El-Sagini, dont le travail autour du trait et de l’espace a redéfini le rapport entre le vide et le plein. Mais la joie de cette reconnaissance s’est teintée de tristesse avec la disparition soudaine de l’artiste Rabab Nimer, le jour même de l’annonce de son hommage. Son nom reste, gravé dans le marbre de la mémoire artistique.
Une édition sous le signe du renouveau
Au-delà des hommages, cette édition s’annonce révolutionnaire. Une nouvelle charte régira les prochaines éditions du Salon, avec une ambition affichée : ouvrir l’art au marché et encourager l’acquisition d’œuvres par le grand public. Loin des galeries élitistes, le Salon veut insuffler une culture de la collection, où l’art devient patrimoine vivant.
L’événement investira les grands espaces du Caire, au cœur du carré d’or de l’Opéra égyptien, offrant aux visiteurs une immersion totale dans l’avant-garde artistique du pays. Un souffle nouveau, où l’art dialogue avec la mémoire et l’avenir.
Ainsi, à travers cette 45ᵉ édition, Iman Osama ne se contente pas d’organiser un événement : elle orchestre une célébration, une passerelle entre générations, un vibrant hommage aux âmes créatrices.