Le moucharabieh, également appelé moucharaby est une cloison ajourée faite de panneaux en bois, bois tourné ou plaque de gypse, permettant une ventilation naturelle ou forcée, fréquemment utilisée dans l’architecture traditionnelle des pays arabes.
La réduction de la surface produite par le maillage du moucharabieh accélère le flux d’air ou de vent. Celui-ci peut être mis en contact avec des surfaces humides (ex. : des bassins ou des plats remplis d’eau) et diffuser un air rafraichi par l’évaporation dans le bâtiment ; « des jarres de terre cuite peuvent y être disposées à la fois pour refroidir l’eau contenue et l’air entrant ».

Le moucharabieh atténue aussi la lumière extérieure trop vive, et il permet de voir sans être vu. Souvent présent dans les palais à côté des portes dérobées menant dans des antichambres et, dans le contexte de l’architecture islamique, il sert aussi à dérober les femmes aux regards.
Constitué généralement de petits éléments en bois tourné assemblés selon un plan géométrique, souvent complexe, le moucharabieh forme un grillage serré, esthétique, dont sont garnis les fenêtres, loggias et balcons, appelés alors ainsi par synecdoque. Cette technique elle-même, qui est également utilisée pour la fabrication de meubles, est également appelée ainsi.
La jalousie désigne un système de volets orientables permettant aux personnes situées à l’intérieur de la maison d’observer presque sans être vues.
Le mot vient de l’arabe, le même qui a donné sirop, sorbet et chorba, signifiant « boire ». Le mot vient de l’habitude de boire à l’ombre du moucharabieh où l’on plaçait des cruches (michraba) poreuses pour obtenir de l’eau fraîche par évaporation, à l’instar des gargoulettes ou alcarazas.