Par: Marwa Mourad

Les êtres humains se tatouent depuis plus longtemps que vous l’auriez pensé. Les premiers tatouages ont été retrouvés sur des corps momifiés datant de plus de 5000 ans. Quelle était leur signification, et quelles techniques utilisaient les tatoueurs de l’époque ? Découvrez le mystère des momies tatouées.

Découverte inédite

En 2018, la technologie infrarouge a permis aux chercheurs d’identifier des tatouages sur les corps de deux momies, surnommées les “momies de Gebelein”. Ces êtres humains ont vécu dans l’Egypte antique durant la période prédynastique qui date du 3e millénaire avant J.-C. Ces momies ont été découvertes en 1900 et se trouvaient dans les vitrines du British Museum à Londres. Il s’agissait d’un homme et d’une femme. Les chercheurs ont découvert sur les images, un mouton et un taureau sauvage sur le bras droit de l’homme. Ils ont identifié une série de “S” sur l’épaule droite de la jeune femme et un bâton sur son bras droit.

Pourquoi les Égyptiens se faisaient-ils tatouer ?

Les archéologues ont identifié une trentaine de représentations sur les momies tatouées de l’Egypte antique. Il y a notamment des fleurs de lotus, des animaux sauvages, des symboles et des formes géométriques. Selon les spécialistes, la pratique du tatouage était un symbole de statut social. Il pouvait évoquer la religion, le pouvoir ou encore la magie. La pratique du tatouage pouvait aussi être médicinale. Le tatouage d’une jeune femme qui a probablement vécu entre 1292 à 1189 avant J.-C. représentait l’œil d’Horus. Cette découverte laisse présager que c’était une ancienne prêtresse de l’Egypte antique. D’après les spécialistes, la pratique du tatouage sur les momies de sexe féminin était liée à la reproduction et à la fertilité.

Comment procédaient les Égyptiens pour se faire tatouer ?

Selon les spécialistes, les tatoueurs de l’Egypte antique recouvraient la peau avec des pigments de couleur noire ou bleutée. Le colorant était fabriqué à partir de végétaux. La pratique du tatouage se faisait à l’aide d’un outil aiguisé comme une aiguille, un bâton pointu ou une épine d’acacia. Cette technique permettait de faire pénétrer l’encre dans la peau de façon définitive. Les tatoueurs pouvaient ensuite dessiner des motifs symboliques selon le statut, le sexe ou la volonté de la personne. La technologie infrarouge a permis aux archéologues de pénétrer la peau des momies à l’aide d’une lumière spéciale pour déceler les tatouages.