Au Caire, la première session du Forum des affaires égypto-français s’est tenue sous le thème : « Opportunités et atouts d’investissement sur le marché égyptien », en présence de hauts responsables économiques et industriels des deux pays.
Organisée par le ministère de l’Investissement et du Commerce extérieur, cette rencontre a rassemblé M. Hossam Heiba, président de l’Autorité générale pour l’investissement et les zones franches (GAFI), Mme Sandrine Gavet, conseillère commerciale française et directrice générale de L’Oréal Égypte, M. Pascal Forth, chef du service économique de l’ambassade de France au Caire, ainsi que M. Emad El-Senbati, président de la Chambre de commerce et d’industrie française en Égypte, et M. Philippe Delière, vice-président d’Alstom.
Une économie résiliente face aux défis mondiaux
Dans son discours d’ouverture, M. Hossam Heiba a souligné la résilience de l’économie égyptienne face aux crises internationales ayant affecté l’ensemble des économies mondiales. Il a mis en avant la réactivité et l’efficacité de l’État égyptien dans l’atténuation de ces impacts négatifs.
Il a salué les réformes économiques majeures engagées ces dernières années, visant à faire de l’Égypte un centre régional d’investissement à l’horizon de 7 à 10 ans. « La Vision Égypte 2030 constitue une véritable feuille de route pour les réformes financières et institutionnelles », a-t-il affirmé, précisant que cette stratégie a été élaborée en partenariat avec les institutions internationales et l’Union européenne, en tenant compte des spécificités nationales.
M. Heiba a également évoqué l’évolution du système fiscal et la mise en place de nouveaux incitatifs destinés aux investisseurs, tout en appelant à renforcer les partenariats internationaux, notamment dans les domaines technologiques et de développement des compétences.
La France, partenaire stratégique et durable
Prenant la parole, Mme Sandrine Gavet a exprimé la fierté de la France à entretenir une coopération stratégique avec l’Égypte. Elle a qualifié l’Égypte de « pierre angulaire de l’investissement en Afrique du Nord et au Moyen-Orient », tout en soulignant l’engagement de la France à maintenir et renforcer cette relation économique de long terme.
À travers l’exemple de L’Oréal, qui vient d’investir 100 millions de dollars dans une nouvelle usine en Égypte, elle a illustré la confiance des entreprises françaises dans le potentiel du marché égyptien. « Notre contribution va au-delà du secteur des cosmétiques : elle touche également aux domaines de la santé, de l’innovation et du capital humain », a-t-elle ajouté.
Un pont solide entre les deux économies
De son côté, M. Emad El-Senbati a mis en avant le rôle central de la Chambre de commerce et d’industrie française en Égypte, qui fédère aujourd’hui plus de 7 500 entreprises. Rattachée à un réseau mondial de 130 chambres réparties dans 95 pays, la Chambre offre de vastes opportunités de connexion internationale.
M. El-Senbati a salué la progression notable des échanges commerciaux entre les deux pays et a insisté sur le dynamisme des comités sectoriels, actifs dans des domaines clés comme le transport, la santé et les télécommunications. La création de 12 comités spécialisés est en cours afin d’apporter un appui technique et logistique ciblé aux membres.
Enfin, il a rappelé que le travail de la Chambre ne se limite pas à attirer les investissements français en Égypte, mais s’étend également au soutien des entreprises égyptiennes souhaitant s’implanter en France.
Vers une coopération renforcée
Cette première session du Forum égypto-français confirme la volonté des deux pays de renforcer leur coopération économique sur des bases solides, durables et mutuellement bénéfiques. Le dialogue bilatéral se poursuit, avec en ligne de mire un avenir partagé de croissance et de prospérité.
