Le président Abdel Fattah Al-Sissi a reçu l’émissaire américain pour la Corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, en présence du ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri, du ministre de l’Irrigation et des Ressources hydrauliques, Dr Mohamed Abdel Aati, et de l’ambassadeur américain au Caire, a-t-on appris de la page officielle Facebook du porte-parole de la Présidence, l’ambassadeur Bassam Radi.
Le Chef de l’Etat a félicité l’émissaire américain pour avoir été désigné à son nouveau poste, lui souhaitant pleine réussite dans sa nouvelle mission et pour traiter les problèmes de la région, de sorte à renforcer la sécurité, la stabilité et le développement, en particulier en cette phase où la région de la Corne de l’Afrique est confrontée à de nombreux défis complexes qui menacent de saper la stabilité. D’où l’importance d’un engagement intensif des États-Unis pour contenir ces défis, a affirmé l’ambassadeur Radi.
Le Président a affirmé la volonté de l’Egypte de renforcer la coopération bilatérale avec les Etats-Unis dans le cadre des relations de partenariat stratégique élargies entre les deux pays amis et le rôle vital de ce partenariat dans l’instauration de la stabilité au Moyen-Orient et sur le continent africain.
- Feltman a affirmé que les États-Unis apprécient les relations stratégiques avec l’Egypte, notamment à la lumière de son poids politique et de son rôle axial dans la région. Il a souligné la volonté des États-Unis de faire progresser les cadres de coopération entre les deux pays amis, tant sur le plan bilatéral que régional.
Le porte-parole de la Présidence a ajouté que la réunion a planché sur un certain nombre de dossiers régionaux dans la région de la Corne de l’Afrique, dont les principaux sont les développements du dossier du Grand Barrage éthiopien de la Renaissance (GERD). M. Feltman a souligné que l’Administration américaine est sérieuse dans la recherche de résolution de cette question sensible étant donné qu’elle est d’une grande importance pour l’Egypte et la région, ce qui nécessite de parvenir à un règlement juste et global.
Le président a passé en revue les développements de la question du Barrage de la Renaissance, soulignant l’approche flexible de l’Égypte pour traiter cette question durant les dernières années dans les différentes voies de négociation, et sa volonté de parvenir à un accord juridiquement contraignant qui répond aux intérêts de l’Égypte, du Soudan et de l’Éthiopie, et prend en compte les droits et intérêts de l’Egypte et sa sécurité hydrique. Cependant, tous les efforts qui ont été faits au cours du processus de négociation n’ont pas abouti, en raison de l’absence de volonté politique de l’autre partie.
Le président a également affirmé que l’Égypte cherchait toujours à parvenir à un accord juste, équitable et juridiquement contraignant pour le remplissage et l’exploitation du Barrage de la Renaissance, y compris par le biais de la voie de négociation parrainée par l’Union africaine sous la houlette du président congolais Félix Tshisekedi, soulignant que c’est une question de vie. Et de renchérir que l’Egypte n’acceptera pas de nuire à ses propres intérêts en matière d’eau. D’où l’importance pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités dans la résolution de cette crise et la vitalité du rôle américain.