Originaire de Mansoura, Moustapha Rahma a grandi dans la nature, une nature aussi vierge qu’impressionnante. En quête de justice, de liberté, de gloire et de célébrité, il quitte son village pour se rendre au Caire. La chance ne lui a souri qu’après son voyage aux Emirats arabes unis où il est engagé par le magazine « Magued ». Il s’y est fait une vraie notoriété en captivant les cœurs des enfants. Mais animé de nostalgie, Rahma a décidé de revenir sur la scène artistique, en Egypte. Avec sa plume magique et ses couleurs chaleureuses, il a recommencé à redessiner les ladies d’antan, ces « hanems » qui ne sont pas maigres, mais plutôt rondes. Pour lui, leur rondeur est symbole de vie, d’amour et de tendresse. En présentant des femmes inspirantes, il a su se faire une place parmi les premiers rangs. Ses couleurs gaies tracent la joie sur les lèvres et créent une ambiance optimiste.
Dans un entretien avec Le Progrès Egyptien, l’artiste a assuré que les femmes ne sont plus représentées dans l’art comme avant. Jadis, elles inspiraient des sculpteurs comme Mahmoud Mokhtar, mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. « Je voulais la remettre à l’avant de la scène », a-t-il affirmé.
Malgré la concurrence farouche de l’électronique, Rahma demeure quand même un artiste plus que jamais en quête de beauté, de joie, de grandeur et d’amour dans un monde aussi cosmopolite que celui d’aujourd’hui.