C’est la statue colossale du roi légendaire Toutankhamon. Usurpée par Aï et Horemheb, la statue fut découverte en 1933 par l’Institut Oriental de Chicago enterrée dans le temple des millions d’années à Habou sur la rive ouest de Louxor. Sculptée dans un bloc de quartzite, elle était, du temps de sa splendeur, totalement polychrome ; quelques restes de couleur demeur- ent, d’ailleurs encore visibles de nos jours. Le pharaon, au corps mince et jeune, est représenté debout, dans l’attitude de la marche, la jambe gauche avancée. Son visage est juvénile et pur, la douceur et la sérénité l’habitent, peut-on lire sur egyptophile. Les yeux en amande, relativement petits, sont cernés de kohol et se prolongent par une ligne de fard très marquée. Les sourcils sont fins et très arqués. Le nez est petit, presque mutin… La bouche, aux lèvres ourlées, est magnifiquement bien dessinée. Son cou est orné d’un large col- lier à sept rangs de perles