La loi du Statut personnel est l’une des lois les plus importantes mais aussi l’une des plus délicates. C’est une loi qui peut entretenir ou détruire un foyer. Elle renforce la structure des familles ou la détruit. Elle peut protéger l’enfance ou la bousiller. C’est une loi qui peut garantir la protection et les soins nécessaires aux filles, aux épouses et aux mères, ou leur ouvrir les portes de l’Enfer, devant les tribunaux pour obtenir les droits les plus élémentaires.
C’ est une loi qui peut faire d’une femme, une partenaire sociale d’un homme, ou donner à dernier le droit de la jeter sur la route lorsqu’il s’ennuie ou qu’il est incapable d’accomplir ses devoirs familiaux ! L’élaboration d’une loi de cette gravité doit impliquer toutes les institutions et organes de la société, notam- ment les institutions judiciaires, juridiques et religieuses des asso- ciations féminines et sociétales, et même masculines. D’ici vient l’importance des directives du président Abdel-Fattah Al-Sissi pour préparer une loi sur le statut personnel qui réalise la justice et l’équilibre, et vise à préserver la cohésion familiale et la stabilité de la société, afin de répondre à une demande tant atten- due dans le cadre de l’actuel statut personnel. Le droit, qui existe depuis 100 ans, n’a pas pu suivre les changements dont la socié- té a été témoin. Dans le dossier suivant, on publie les propositions des institutions préoccupée par le dossier des femmes et leurs perceptions du projet de loi sur le statut personnel On s’attend à ce qu’il soit présenté à la table lors du dialogue national qui a été convoqué par le président.
CNF : des solutions justes pour toutes les parties
Dr Maya Morsy, présidente du Conseil national de la Femme(CNF), a salué la participation du conseil dans cet important dialogue national qui vise une coordination totale entre toutes les factions et des groupes de la société afin de parvenir à des solutions réalistes et satisfaisantes, qui auront un réel impact sur la vie des femmes. Le CNF a identifié des composantes clés, cou- vertes par la nouvelle loi. Le premier est de s’assurer que le cadre général de la loi est de préserver la cohésion de la famille, donnant la priorité aux intérêts de l’enfant, à la protection des droits et des libertés constitutionnellement établies pour les femmes, au maintien de ses acquis, à la réglementation et à la documentation du mariage et du divorce L’étude du Conseil national de la femme a fait savoir que la polygamie devrait être réglementée. Elle stipule également que des garanties et des normes devraient être instaurées pour éviter que les enfants soient kidnappés par l’un ou l’autre parent mais aussi que les obligations financières soient entièrement respectées. Dr Maya Morsy, présidente du Conseil national de la femme, a publié un document historique et l’a commenté en disant : Al-Tahtawi a écrit dans son contrat de mariage avec sa femme en 1840, ce qui suit : « L’auteur de la lettre Rifa’a Badawi Rafe’ s’est engagé auprès de sa cousine maternelle, à préserver, Karima, la fille du savant, Sheikh Muhammad Al-Farghali Al-Ansar. Elle sera la seule femme dans sa vie. » Rifa’a Badawi Rafi ‘, 14 Shawwal 1255 AH.