Les femmes peuvent désormais devenir auteures ou inventrices. Des avancées et des progrès palpables ont été réalisés par la femme en Egypte ouvrant un nouveau chapitre pour l’autonomisation des femmes égyptiennes. Leurs recherches, leur performance dans leurs métiers et leurs inventions atteignent un niveau mondial. L’Egypte incorpore les sujets de la propriété intellectuelle à sa politique nationale.
Dans ce cadre, Dr Maya Morsy, présidente du Conseil national de la Femme, a souligné l’intérêt que l’Égypte attache à l’autonomisation des femmes dans le domaine de la propriété intellectuelle, afin de profiter de leurs atouts créatifs et innovants pour parvenir au développement économique, social et culturel. Soutenir les capacités et les compétences des femmes en organisant des ateliers et des réunions afin d’expliquer les règles de commercialisation des innovations scientifiques, leur inculquer les compétences nécessaires à la présentation aux hommes d’affaires, en communiquant avec les investisseurs et les opportunités offertes par l’État, tels sont les objectifs de la propriété intellectuelle visant à l’autonomisation économique de la femme.
Dr Maya a déclaré que le nombre total de brevets délivrés pour des inventions au cours des 10 dernières années pour les Égyptiens a atteint 965, dont 131 femmes et 318 brevets pour les hommes et les femmes. Les femmes représentent 43 % du pourcentage de chercheurs en Égypte. Un pourcentage qui dépasse les tarifs internationaux ou la barre internationale. Dr Maya Morsi a également indiqué que le conseil comprend dans sa formation un comité spécialisé dans le domaine de la recherche scientifique, présidé par Dr Nadia Al-Zakhari, ex-ministre de la Recherche scientifique.
Lors de sa rencontre avec le directeur général de l’OMPI, Daren Tang,Dr Maya a ajouté que ce comité cherchera à enregistrer les droits de propriété intellectuelle de l’artisanat “Al-Tali”, en tant qu’artisanat traditionnel égyptien authentique. Encourager les femmes et les sensibiliser à l’importance de l’enregistrement des droits de propriété intellectuelle pour soutenir leur autonomisation économique, sociale et culturelle, fera partie des objectifs du comité de la recherche scientifique. Tout cela bien sûr contribuera à diffuser la culture de la propriété intellectuelle et son importance dans l’entreprenariat de la femme. Ceci consiste une première étape pour que chaque femme ait son propre projet en tant qu’entrepreneure.
Ledit comité œuvre à renforcer et à soutenir les capacités et les compétences des femmes, en organisant des ateliers et des réunions pour expliquer les règles de commercialisation des innovations scientifiques. Sur ce fait, l’Egypte a mis en place de petits projets parrainés par le Conseil national de la Femme (CNF) dans le gouvernorat de Minya, qui reposent principalement sur des innovations scientifiques telles que l’extraction d’huiles aromatiques et médicinales à partir des plantes.
Le recyclage des ordures, ainsi que des projets d’aquaporine pour les femmes dans le gouvernorat de Fayoum, où elles sont également formées à l’utiliser pour monter un projet de micro-élevage de poissons et de légumes vitaux chez eux. Dr Maya Morsy a ajouté que le CNF a participé à l’organisation d’un hackathon pour encourager les jeunes hommes et femmes à concevoir des projets visant à parvenir à l’autonomisation économique des femmes grâce à la technologie moderne et aux réseaux sociaux, à commercialiser leurs produits pendant la pandémie de coronavirus, en coopération avec l’Académie de la recherche scientifique et la technologie.
Le projet « Entrepreneuriat pour autonomiser les femmes entrepreneures dans les communautés locales grâce à la propriété intellectuelle », a été lancé. Ce projet vise à sensibiliser sur la nécessité de protéger la propriété intellectuelle de leurs entreprises et à créer des liens entre les femmes entrepreneures et le bureau national de la propriété intellectuelle afin de faciliter la tâche d’établissement des droits de propriété intellectuelle par la communauté locale.