Au sud d’Assouan se trouve un splendide complexe de temple, nommé temple de Philae qui est considéré comme l’un des plus pittoresques en Égypte. Il se situe sur l’île d’Aguilka au sud de l’ancien barrage d’Assouan. Pour y accéder, il faut une agréable promenade en bateau, c’est pour cette raison que l’île est devenue l’une des destinations les plus populaires à Assouan, attirant plusieurs milliers de visiteurs chaque jour en haute saison.
Au milieu des eaux du Nil s’élève le plus fameux des sanctuaires d’Isis. Le temple fut construit et dédié à la déesse Isis, et ce au 3ème siècle avant J.C., à l’époque ptolémaïque puis développé à l’époque romaine. Ensuite avec le roi Nechtanebo I, il l’a développé et a fait des inscriptions et des dessins sur les murs du temple. Le temple est considéré comme l’une des croyances religieuses les plus importantes des pharaons de tous les âges jusqu’à l’époque Gréco-romaine dans l’Égypte ancienne. Ce complexe est toujours célébré pour être le témoignage de la fidélité et l’union de différentes époques en Égypte ancienne : Perses, grecs, romains et coptes.
En effet, le temple a été construit sous le règne du roi Ptolémée II, puis développé par le roi Ptolémée III. Ce temple renferme un pylône de 50 pieds de haut et devant le pylône deux statues de granite en forme de deux lions ainsi que des colonnes dont les chapiteaux portent des motifs botaniques. Dans la deuxième cour se trouve un deuxième pylône plus petit que le premier puis la salle hypostyle qui guide vers la partie intérieure et couverte du temple. Des textes de hiéroglyphes sur la base d’obélisques pharaoniques, qui ont joué un rôle important en aidant Jean François Champollion à déchiffrer les hiéroglyphes comme c’était le cas de la Pierre de Rosette et à en apprendre davantage sur la langue égyptienne ancienne, selon le site hurgadalovers.
Il y a des inscriptions pharaoniques sur le premier pylône racontant la légende d’Isis et des dessins sur le mur de la tour est du roi Dionysos tenant des ennemis, ainsi que d’autres dessins du roi présentant la couronne aux dieux Horus et Nephtis et une autre vue du roi offrant de l’encens à Horus et Isis. La maison de Naissance à l’intérieur du temple, où les rois de la période ptolémaïque étaient intéressés à laisser la preuve sur leur légitimité à l’intérieur des temples égyptiens, qui est la construction d’une maison spéciale qui raconte la légende de la naissance du roi de la déesse Isis. En plus, sur les murs, il y a Horus en forme de faucon portant une double couronne et Isis portant Horus l’enfant dans ses bras.
Temple d’Isis
L’île abrite un temple dédié à la déesse Isis. C’est l’un des mieux conservés de l’Égypte antique, dont la construction fut commencée par l’un des derniers pharaons égyptiens, Nectanébo I, et terminée par les Romains. Le temple resta voué au culte de la déesse. Il est situé dans le quart sud-ouest de l’île, il figure la principale construction de Philæ. La grande salle hypostyle, dont le centre restait à ciel ouvert, est ornée de reliefs évoquant l’éternel dialogue du roi avec les diverses formes de la divinité. L’esplanade située devant le premier pylône est fermée par un portique aux chapiteaux. Le mur occidental est percé de fenêtres donnant sur l’île de Biggeh, désormais un petit îlot depuis le déplacement du temple, et d’un escalier entre la douzième et la treizième colonne menant à un nilomètre. La corniche du portique est décorée de disques solaires situés précisément face aux temples d’Arensnouphis, de Biggeh et d’Imhotep et le plafond est orné de vautours aux ailes déployées regardant vers l’ouest.
La chapelle de Nechtanebo
Une grande salle avec 14 colonnes avec des inscriptions pharaoniques uniques. Lorsque vous entrez dans le vestibule de la salle, vous verrez des inscriptions du roi offrant des offrandes aux dieux ainsi que les colonnes d’Hathor surmontées de chapiteaux composites. Une salle hypostyle, contenant 14 colonnes, les murs de cette salle sont décorés d’inscriptions du roi, sacrifiant beaucoup de choses aux dieux, les murs de cette chapelle sont reliés aux colonnes Hathorique et surmontés de sculptures botaniques.
Temple d’Imhotep
Un peu plus loin on trouve une petite chapelle de l’extrémité nord du culte ptolémaïque, puis se trouve la cour ouverte connue sous le nom de la maison de naissance « Mamisi ». Après la construction du haut barrage, l’eau a considérablement augmenté dans le lac Nasser et a couvert toutes les parties du temple, le gouvernement égyptien a déplacé toutes les parties du temple vers l’île d’Aguilka et le reste des îles environnantes pour préserver l’ancien patrimoine pharaonique. Au sud-est du temple, le kiosque de Trajan « Lit du pharaon » datant de l’époque romaine, où il y a 14 colonnes sur deux rangées avec des entrées de l’est et de l’ouest, il y a des inscriptions pharaoniques de l’empereur Trajan offrant des offrandes aux dieux Isis et Osiris.
Histoire de sauvetage
En 1894, le temple fut partiellement immergé, puis en 1979, lors de la construction du second barrage, le temple aurait été complètement immergé, il fallait donc le démonter et le transporter sur un îlot voisin, l’île d’Aguilka, situé à 300m loin de l’ancien emplacement. Avec la participation de l’UNESCO, du ministère égyptien de la Culture, des services d’archéologie du Caire, le temple a réapparu une seconde fois. Heureusement, les travaux minutieux permettant de préserver l’apparence d’origine du temple furent effectués dès 1974, et ce durant deux années.