Les rumeurs concernent tous les domaines de la vie et se propagent à la vitesse de la lumière. Pourtant, elles constituent une nuisance pour tout Etat. Il s’agit d’un fléau qu’il ne faut pas sous-estimer.
L’Etat a pris conscience de l’importance de réagir face aux dangers des rumeurs. Le centre d’informations et d’aide à la prise de décisions relevant du Conseil des ministres ainsi que le Service d’information du gouvernement – SIG- jouent un rôle clé dans ce domaine.
Le centre et le SIG suivent de près les rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux et, lorsqu’une rumeur soulève l’inquiétude des masses, un démenti est publié sur leurs pages officiels dans les réseaux sociaux et relayé par les médias.
Cette tâche constitue, de toute évidence, un minutieux travail de recherche car les instances concernées doivent constamment guetter les nouvelles rumeurs. Ainsi la plus simple mesure de prévention est-elle la transparence.
Actuellement, les rumeurs sont de plus en plus nombreuses car elles se propagent via les réseaux sociaux. Sur Internet, l’information se propage vite et à grande échelle.
La rumeur se fonde souvent sur un mensonge, mais un mensonge crédible. Elle se propage en gonflant, comme le phénomène de boule de neige, parce que chaque personne qui va relayer l’information, va y ajouter un ingrédient. Etant donné que les réseaux sociaux sont devenus pour beaucoup de gens, la principale source d’information, ils constituent, de ce fait, la principale source de rumeurs.
Afin de lutter contre les rumeurs, des mesures pénales ont été adoptées. La loi sur la cyber criminalité inflige une peine d’au moins six mois de prison, et d’un maximum de trois ans ainsi qu’une amende d’au moins dix mille livre et d’un maximum de cent mille à tout contrevenant.
Mais il faut d’abord définir la rumeur. C’est, selon certains psychologues, « une affirmation générale que l’on présente comme vraie, sans qu’il y ait de données concrètes pour vérifier son exactitude ».
Pour certains analystes, une rumeur apparaît généralement pour combler un vide. “Quand il y a une demande forte d’informations, mais pas de réponse officielle ou validée. En absence de version officielle, une version informelle circule, c’est le marché noir de l’information. La rumeur nait parfois quand la version officielle ne suffit pas. Certaines périodes seront plus propices aux rumeurs, comme par exemple les périodes d’instabilité.
Comment nait la rumeur ?
Les rumeurs ont toujours existé. Jadis c’était du bouche à oreille et aujourd’hui ce sont les réseaux sociaux qui transportent la rumeur.
À force d’être partagée, une rumeur devient une certitude sans que l’information vienne d’une source sûre. Ces fausses informations sont appelées des “fake news” et elles font désormais partie de notre quotidien. Mais en premier lieu, la rumeur est une nouvelle.
Qui dit nouvelle dit lien avec l’actualité et la réalité, même si non vérifiée. Cependant, une rumeur peut disparaître toute seule car les éléments qui ont aidé à la construire et à la rendre séduisante ont disparu.
Parfois, la rumeur disparaît parce qu’une autre apparaît. Avec le développement d’internet et des réseaux sociaux, le bouche-à-oreille a pris une autre dimension.
Les fake news circulent à une vitesse folle. Comment les repérer ? Comment ne pas se faire piéger ? Il existe des « moteurs de recherche d’images inversés ».
En glissant la photo ou en copiant le lien de l’image dans ces moteurs de recherche, l’internaute peut vite se rendre compte du premier élément-clé de toute image : la date de prise de vue. Une observation minutieuse des images virales permet souvent de savoir si elles sont réelles ou sorties de leur contexte.