La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) est le partenaire essentiel de l’Egypte dans le secteur énergétique de la plateforme NWFE, a déclaré Heike Harmgart, directrice générale de la Banque pour la région sud et l’Est de la Méditerranée, à l’Agence de presse du Moyen-Orient (MENA).
Harmgart s’est honorée de ce partenariat qui s’évalue à 1,3 md USD, somme affectée au financement des projets de transition vers l’énergie verte et renouvelable dans les 5 prochaines années.
L’aide accordée à la plateforme NWFE se subdivise en deux parties, l’une d’un milliard de dollars aux projets d’énergie éolienne entrepris par le secteur privé et 300 millions de dollars à l’amélioration des réseaux énergétiques publics, a-t-elle fait savoir, expliquant que cette assistance était un exemple claire de l’application de la devise “passer des engagements à la mise en œuvre” en matière de projets d’atténuation et d’adaptation climatique, lancée lors de la COP 27 tenue en novembre en Egypte.
La responsable a salué la plateforme NWFE, qui est un exemple égyptien important qui vise à financer les projets verts dans les secteurs de l’eau, de l’énergie et de l’alimentation, souhaitant que d’autres pays emboîtent le pas à l’Egypte.
Harmgart a souhaité voir la réalisation de grands progrès dans les projets énergétiques de la plateforme NWFE “dans lesquels nous avons commencé à investir”, d’ici la tenue de la COP 28 fin 2023 et dans 5 ans.
Dans le cadre du versant énergétique de la plateforme NWFE, certaines mesures sont prévues dont la mise à l’arrêt d’anciennes centrales fonctionnant à l’aide du carburant fossile et générant jusqu’à 5 gigawatts, lesquelles seront remplacées par d’autres à base d’énergie nouvelle et renouvelable, capable de produire 10 gigawatts, a-t-elle repris, estimant que la BERD pouvait devenir un partenaire principal des investissements en infrastructures de long terme avec les secteurs privé et public égyptiens.
La BERD est prête à multiplier ses investissements ; au moment où elle débourse 1 milliard USD par an pour tous les secteurs en Egypte, elle a affecté 1,3 md USD au secteur de l’énergie dans le cadre d’un programme quinquennal, raison pour laquelle nous avons besoin de suivre les futurs projets qui sont envisagés dans ce domaine, a-t-il poursuivi.
Concernant les projets d’hydrogène vert conclus pendant la COP27, Harmgart a précisé que la Banque avait signé des MoU en la matière, qui s’inscrivent dans l’accord-cadre dont elle fait partie et qu’elle collaborait dans le volet organisationnel de l’aide à l’énergie renouvelable, mais qu’il était encore « tôt » pour annoncer un plan d’action annuel.
Priée de s’exprimer sur l’annonce conjointe par les USA et l’Allemagne pendant la COP27 d’une aide de 500 millions de dollars à l’appui de la transition à l’énergie propre en Egypte, la responsable a expliqué que l’objectif était d’attirer davantage de fonds de la part de la France, de l’UE, des Pays-Bas, de la Norvège et du Royaume-Uni, estimant que cette aide prévoyait également l’offre de technologies d’adaptation climatique au Caire.
Pour de ce qui est de l’accord signé par la BERD lors de la COP27 pour un montant de 80 millions de dollars pour développer la première institution censée produire de l’hydrogène vert dans la zone industrielle du Canal de Suez, Harmgart s’est dit très fière pour ce projet qui est le premier du genre en Afrique.
Le partenariat dans ce projet à Suez se répète avec la multinationale Scatec qui a déjà coopéré avec la BERD dans la centrale solaire de Benban ; Scatec a noué un partenariat avec une compagnie égyptienne pour la production de l’ammoniac et l’hydrogène verts dans le but de fabriquer des engrais , a-t-elle poursuivi.
Nous investissons 80 millions de dollars dans la première étape de la production de l’énergie propre, et nous souhaitons progresser davantage non seulement dans ce projet mais dans d’autres dans la zone économique du Canal de Suez, a-t-elle confié.