Une bibliothèque à cheval entre deux pays, des terrains de sport et des casernes de pompiers en commun: les bourgs américain de Derby Line et canadien de Stanstead sont interconnectés. Mais la quiétude de ces villages posés sur la frontière est remise en question par le retour de Donald Trump, selon l’AFP.”Il y a de l’incertitude. Est-ce qu’on va maintenir nos bonnes relations?”, s’interroge Jody Stone, le maire de Stanstead, au Québec.Sur le plancher de la bibliothèque Haskell, qui compte aussi une salle de spectacle, une ligne noire qui traverse les différentes salles marque le tracé de la frontière, séparant le bâtiment placé entre les deux pays.Pour s’y rendre, pas besoin de passer par la douane pour les Canadiens même si la porte d’entrée est située en sol américain: les habitants des deux côtés de la frontière s’y croisent quotidiennement dans l’ambiance feutrée des rangées de livres.”Nous avons des liens très, très forts”, glisse Sylvie Boudreau, présidente du Conseil d’administration des lieux et qui habite Stanstead, ajoutant être “prête” à toute éventualité après l’entrée en fonction de Donald Trump le 20 janvier, dans quatre jours.La commune canadienne de 3.000 habitants reçoit parfois l’aide des pompiers du village de Derby Line et vice versa, l’approvisionnement en eau est partagé, la patinoire et les terrains de basket sont communs et des professeurs américains viennent enseigner aux écoliers canadiens.Mais depuis l’élection en novembre de Donald Trump et encore plus depuis ses premières déclarations, tout le monde est sur le qui-vive. Le président élu a promis de reprendre le contrôle de la frontière.