A Ibrahimiya, un des quartiers où n’habitaient que des Grecs, il n’en reste aujourd’hui qu’une dizaine, et l’endroit a perdu son lustre d’antan. Les villas, d’où émanait l’odeur du jasmin et d’où s’échappait une belle musique, ont disparu et ont été remplacées par de grands immeubles et magasins dont les propriétaires, natifs d’autres gouvernorats, ignorent l’histoire du quartier et de la ville. En passant par la rue de la gaieté, difficile de ne pas se rappeler les voitures ornées de fleurs qui y circulaient à la veille de Pâques et les cris de joie lancés par les habitants pour les accueillir. C’est dans ce quartier que Demis Roussos, le chanteur grec, est né et a passé une partie de sa vie.