Au milieu de la nécropole de hauts fonctionnaires et de commandants militaires des 26ème et 27ème dynastie, la tombe du scribe Djehutiemhat a été trouvée. Le Secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités Dr Moustafa Waziri a annoncé que la mission archéologique tchèque, opérant dans la région d’Abousir a révélé la tombe du scribe royal « Djehutiemat ». La tombe à puits est richement décorée, elle remonte au premier millénaire avant J.C.
Selon l’Institut tchèque d’égyptologie, “à l’intérieur de la chambre funéraire, recouverte d’un décor en relief, se trouve un grand sarcophage en pierre portant des inscriptions hiéroglyphiques et des représentations de dieux, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur”.
Dr Waziri a ajouté que cette nécropole d’Abousir abrite des tombes de hauts fonctionnaires et de commandants militaires des 26e et 27e dynasties. “C’est d’une grande importance pour les érudits de la société égyptienne antique de cette époque”, a-t-il noté, et de poursuivre que la période de la 27ème dynastie de l’Histoire de l’Égypte ancienne n’était pas tellement connue. « Les anciennes découvertes dans la nécropole, entre autres la tombe du commandant militaire « Wah Eib Râ », découverte depuis deux ans par la mission archéologique tchèque, relevant de la Faculté des lettres de l’Université Charles de Prague, jettent la lumière sur les changements historiques passés en Égypte au cours des 5ème et 6ème siècle avant J.C.
Le chef de la mission archéologique tchèque Miroslav Bárta a expliqué que la tombe est sous la forme d’un puits, qui se termine par une chambre funéraire. Cependant, la partie supérieure de la tombe a été trouvée incomplète, mais la salle funéraire renferme plusieurs scènes et des écritures hiéroglyphes. Bárta a signalé que pour arriver à la chambre funéraire, on doit passer par un corridor d’environ 3m de longueur au-dessus du puits.
D’ailleurs, les murailles de la chambre funéraire sont couvertes de scènes. La muraille du nord renferme des textes religieux ainsi que des textes de pyramides. Dans les murs sud-ouest, il y a des scènes d’offrandes. Quant au plafond, il est couvert par une scène montrant le voyage du soleil à travers des barques.
Le vice-directeur de la mission, Dr Mohamed Megahed a signalé que la mission a également découvert lors de ses travaux de fouilles dans la chambre funéraire un sarcophage du défunt. Celui-ci est fabriqué en rocher et orné par des textes hiéroglyphiques et des images des dieux de l’intérieur et de l’extérieur du sarcophage, quant à la partie supérieure du couvercle, elle est ornée par des différentes parties du Livre des Morts. Il y a aussi sur les deux côtés des images de deux déesses : Isis et Néphtus.
Une analyse anthropologique des restes du squelette par d’éminents experts égyptiens a révélé, entre autres, que Djehutiemhat était mort à l’âge relativement jeune d’environ 25 ans et qu’il souffrait d’ostéoporose sévère. La découverte de la tombe, qui a été pillée, est importante pour mieux comprendre l’histoire de l’Égypte ancienne et ses traditions, a déclaré l’Institut tchèque d’égyptologie sur son site web.
Rappelons que l’année dernière, la mission archéologique tchèque a annoncé la découverte d’une cachette d’outils d’embaumement lors des travaux de fouilles dans des puits funéraires près de la nécropole d’Abousir. Ladite cachette fut trouvée dans un puits funéraire dont les dimensions sont de 5.3×5.3 mètres et d’une profondeur qui dépasse 14 mètres. Ce puits renferme des matières d’embaumement uniques : 370 pots de grande taille divisés en 14 collections dont chacune renferme entre 7 et 52 pots. Ces derniers renferment les restes des matières utilisées dans les opérations de momification. Parmi la trouvaille figurent quatre vases canopiques en calcaire qui portent des noms en hiéroglyphes de leurs propriétaires.
La nécropole d’Abousir renferme des pyramides et des mastabas très anciens depuis le pharaon Snéfrou. Le site fut utilisé aux 5ème et 6ème dynasties. Avec la chute de l’Ancien Empire, on trouve encore des tombes remontant aux IXème et Xème dynasties. Certaines ont été découvertes intactes dont le mobilier funéraire typique de la période avec ses modèles de barques et petits personnages reproduisant des scènes de la vie quotidienne, trouve des parallèles dans d’autres sites célèbres de la période de la Première Période Intermédiaire.