L’artiste plasticien Ibrahim Heneitar connu pour ses tendances expressionnistes dans les peintures caricaturales en noir et blanc s’est éteint la semaine dernière. L’artiste a profondément marqué le monde de l’art. Ses œuvres resteront gravées dans notre mémoire.
Le Progrès Egyptien déplore la mort du grandissime Heneitar qui s’est éteint ce vendredi à l’âge de 75 ans. Le rédacteur en chef et toute l’équipe du journal présentent leurs sincères condoléances à la famille du défunt qui a marqué les pages du quotidien francophone pendant de longues années.
En guise d’estime et de respect à toutes ses œuvres et à sa personne, le journal lui a consacré cet article.
Dans ses caricatures, il dessinait le sourire du lecteur sur les pages du Progrès Egyptien et dans ses articles, il décrivait l’état de l’art. Le peintre s’est construit une existence de beauté et de vérité.” C’est une très grande perte’’, a déploré Mohamed El Sayed El Azzawy, le rédacteur en Chef du seul quotidien francophone en Egypte, “Le Progrès Egyptien”. « Il restera comme un des plus grands conteurs de son temps. C’était aussi un inventeur incroyable ». a-t-il ajouté
Il associe dans ses tableaux artistiques les foules humaines à l’architecture, notamment dans les quartiers populaires. Des scènes d’enfance caractérisent également ses peintures et nous restituent la biographie de James Ensor.
Il a travaillé comme dessinateur et journaliste pour plusieurs journaux et magazines égyptiens et arabes, dont le supplément “nos beaux jours” à Al-Ahram, notre quotidien “Le Progrès Egyptien”, le magazine de dessins animés et le Chef émirati, en plus de publier les dessins dans le journal Al-Ahly, publié par le parti du Rassemblement patriotique progressif.
Il a également organisé au Palais des Arts – secteur Arts Plastiques, une exposition de créations plastiques consacrée aux enfants.
Il a été le dessinateur pour les sites Eda’a et Al-Bawaba, et le créateur des personnages Mega et Soft pour la bande dessinée et l’animation publiée par le magazine des Enfants d’aujourd’hui émirati en 2002. Il a également été le directeur artistique du magazine “Prisme” et le directeur artistique du magazine “Qatr Al Nada” tout comme il a contribué à la présentation de nombreuses émissions télévisées consacrées à la bande dessinée et aux arts plastiques.
Le critique plastique, Salah Bissar, a pleuré la disparition de l’artiste Ibrahim Heneitar.
Salah Bisar a expliqué que l’une des œuvres les plus marquantes du regretté, est sans doute sa peinture monumentale “Le Balcon d’art”, dans laquelle il dépeint les symboles de l’art égyptien de l’époque des pionniers jusqu’aux dernières générations en passant par la génération des années soixante-dix, par un regard jeté du balcon d’un immeuble à plusieurs étages. Il convient de noter que le site officiel du secteur des Beaux-Arts a déclaré : “L’artiste Ibrahim Hunaiter a été associé il y a 25 ans au cheval arabe dont il s’est approché et avec qui il a interagi et qu’il a ensuite représenté à l’aide de son pinceau. Même dans son œuvre intitulée La ferme « Al-Zahraa », un des chevaux a porté son nom « Heneitar », afin que ce nom soit toujours associé au monde des chevaux.
Ibrahim Heneitar s’est soucié de rehausser la valeur et l’image qu’on a du cheval, cette noble créature qui a été beaucoup négligée par les artistes plasticiens. Il a créé un centre technique pour le cheval et a organisé des cours de formation théoriques et scientifiques à ce sujet. Heneitar a également organisé des expositions d’art en commençant par une exposition collective sous le nom “Al-Zahra’s Artifacts” en marge du “Festival Al-Zahraa pour les Chevaux Arabes, puis d’autres expositions ont suivi comme l’expo le cheval et la nuit.
Sur les réseaux sociaux les hommages se multiplient pour perpétuer la mémoire de l’artiste dont la lumière et les jeux d’ombres en noir et blanc lui servaient de signature visuelle.
Né au Caire le 26 août 1948 et titulaire d’un BA de la Faculté des beaux-arts, Département de gravure, imprimerie et graphisme obtenu en 1973, Ibrahim Heneitar possède des collections au Musée d’art moderne, et a publié un certain nombre de livres dont le livre “on combat et on sourit” avec des dessins animés, et un autre livre sur le terrorisme publié par l’Autorité générale du livre.