Cette aiguière se distingue par son travail raffiné, sa forme élégante, ses proportions harmonieuses et sa superbe ornementation. Elle se caractérise par un pied court, une panse globuleuse, un col cylindrique, une poignée et un bec. Sa panse est ornée d’un décor gravé en haut relief consistant en une série d’arcs en forme de croissants refermés sur des rosettes et des représentations d’oiseaux et autres animaux. La partie supérieure du col est ajourée, le reste décoré de motifs incisés de rondeaux et de petits motifs floraux jointifs, selon Musée sans frontières.
La poignée presque verticale se recourbe en crosse jusqu’au col auquel elle se rattache avant de s’achever par une feuille d’acanthe. Le bec est en forme de coq aux ailes déployées dans un effet de mouvement issu de styles romains classiques. Le travail de cet objet s’inspire pour sa plus grande partie de styles et de motifs décoratifs d’origine byzantine et sassanide. Ce type d’aiguière servait pour le bain, le lavage de mains et les ablutions. Cette pièce a été mise au jour lors de fouilles menées sur les vestiges d’une tombe du début de la période islamique à Fayoum et remise au musée par le Département des antiquités égyptiennes.