- Augmenter la flotte d’EgyptAir à 125 avions d’ici 2030
- Elargir le réseau aérien à 100 destinations
- Des solutions efficaces et immédiates aux problèmes
- 95 % des touristes arrivent par voie aérienne
- Mobiliser les efforts pour organiser le Salon international de l’aviation et de l’espace
Le ministre de l’Aviation civile, le Dr pilote Sameh Al-Hefni a confirmé que la vente des aéroports égyptiens à des entités étrangères est une fausse nouvelle dénudée de tout fondement, précisant que les aéroports égyptiens sont entièrement une propriété de l’Etat et que leurs actifs sont soumis à la souveraineté égyptienne. L’Etat met en œuvre une stratégie intégrée axée sur l’amélioration de l’efficacité des aéroports et l’augmentation de leurs capacités, et ce, par le biais de plusieurs projets de développement des infrastructures et par le renforcement du rôle du secteur privé pour attirer davantage d’investissements dans le secteur de l’aviation civile.
Le ministre de l’Aviation a ajouté, lors d’un entretien élargi avec des journalistes, qu’il existe actuellement des études pour déterminer les aéroports qui seront proposés au secteur privé afin de s’efforcer d’offrir un meilleur service aux voyageurs tout en réalisant une rentabilité, ce qui est dans l’intérêt de l’Etat égyptien et améliore le niveau de service fourni dans les différents aéroports. Il a souligné que la participation du secteur privé à la gestion des aéroports allègera le poids pesant sur l’Etat égyptien.
Le ministre a affirmé que cela n’est pas nouveau pour le secteur de l’aviation civile, étant donné que « nous avons déjà eu plusieurs expériences qui ont prouvé leur succès, parmi lesquelles l’aéroport de Marsa Alam avec le système BOT, ainsi que des partenariats stratégiques avec des entreprises mondiales qui ont été mis en œuvre avec EgyptAir Maintenance et les Marchés libres ».
Il a déclaré que l’industrie de l’aviation civile a des pratiques mondiales dans ce domaine, notant qu’il fera appel à un cabinet d’expertise et à un consultant international pour élaborer les études préliminaires, définir les différents critères et évaluer les meilleures propositions appropriées.
Al-Hefni a également souligné être le ministre de l’Aviation civile et non le ministre d’EgyptAir, ajoutant qu’il existe une différence entre le soutien et la protection. « En effet, il n’y a aucune protection pour une entreprise, c’est un principe rejeté ; cependant, nous soutenons toutes les entités au sein du système de l’aviation civile, y compris EgyptAir, Air Cairo et les compagnies aériennes privées », a-t-il affirmé. Et d’indiquer qu’il y a une différence entre protection et soutien, car il n’y a aucune forme de protection pour EgyptAir au détriment des autres compagnies, comme certains le suggèrent. « Nous devons offrir des opportunités aux citoyens égyptiens pour les encourager à voyager et leur proposer un ensemble de moyens de transport parmi lesquels ils peuvent choisir », a-t-il souligné.
Le ministre de l’Aviation civile a également précisé qu’EgyptAir est l’un des bras de l’Etat et qu’elle est toujours présente en cas de crise. Cette compagnie nationale a joué de nombreux rôles importants dans toutes les situations, comme par exemple, l’évacuation des Egyptiens de Libye et son rôle axial durant la pandémie de coronavirus. Il a confirmé que ses pertes ont diminué à 16 milliards de LE selon les résultats de l’année financière écoulée, ajoutant que la croissance de la compagnie est désormais plus développée et rentable, ce qui se traduit par une réduction des pertes.
Il a également mentionné qu’EgyptAir subira des mesures de réorganisation pour renforcer ses revenus et offrir une qualité de service optimale aux passagers, soulignant qu’EgyptAir est une entité économique visant à atteindre la rentabilité et la compétitivité, en plus de son rôle en tant que transporteur national dans le secteur du transport aérien. Il a en outre indiqué que la flotte d’EgyptAir devrait atteindre 125 avions d’ici 2030, et que la compagnie cherche à élargir son réseau de lignes aériennes pour atteindre 100 destinations à travers le monde. Le ministre a également confirmé que les compagnies aériennes relevant du ministère, notamment EgyptAir, s’efforcent d’élargir leurs vols à l’intérieur du continent africain.
En effet, la compagnie nationale EgyptAir a ouvert de nouvelles lignes aériennes vers Djibouti et Mogadiscio. L’Etat a veillé à envoyer une délégation de haut niveau dirigée par le ministre des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Affaires des Egyptiens de l’étranger, Dr. Badr Abdel Aati, lors du premier vol vers ces deux pays. Il a souligné que cette initiative s’inscrivait dans le cadre des orientations de la direction politique visant à renforcer les liens de coopération entre les peuples des pays du continent africain, et en accord avec la stratégie du ministère de l’Aviation civile visant à établir des ponts de coopération efficace au sein du continent.
Le ministre a précisé que son équipe s’efforce de réaliser son plan ambitieux d’ouverture de nouvelles lignes sur le marché africain prometteur, avec pour objectif d’étendre le réseau d’EgyptAir à 32 aéroports dans 30 pays africains, avec un rythme d’exploitation de 276 vols hebdomadaires d’ici 2028. Il a également mentionné les efforts de coopération efficaces avec le ministère du Tourisme durant cette période, ce qui contribue à augmenter le flux touristique vers l’Egypte en provenance de différents pays du monde, soulignant que plus de 95 % des touristes arrivant en Egypte le font par voie aérienne. Il a déclaré que les ministères du Tourisme et de l’Aviation sont deux faces d’une même monnaie et que leur travail se complète. « Il existe une coordination totale avec le ministre du Tourisme et des Antiquités, Chérif Fathi », a-t-il affirmé.
Concernant le dossier de la formation, le ministre a précisé que l’Académie égyptienne des sciences de l’aviation joue un rôle éducatif et formateur, et qu’elle connaîtra un grand développement dans les différentes activités qu’elle propose dans les mois à venir. Tous les acteurs du secteur de l’aviation civile travaillent dans un cadre de coopération et de coordination continue avec toutes les parties prenantes pour soutenir les systèmes de contrôle et de suivi afin d’évaluer les travaux et projets de développement en cours, de manière transparente et claire, dans le but d’améliorer et d’optimiser les niveaux de performance. Il a également mentionné qu’une équipe spécialisée est chargée de recueillir toute plainte concernant la qualité des services offerts dans l’ensemble du secteur, et que ces plaintes sont traitées immédiatement afin d’améliorer l’expérience des voyageurs. Le ministre a également examiné le dossier des aéroports égyptiens, indiquant qu’il suit de près tous les problèmes rencontrés par les passagers et qu’il travaille à trouver des solutions efficaces et immédiates. Il a assuré que la plupart de ces problèmes seraient évités dans un avenir proche, notamment avec le lancement prochain de l’exploitation expérimentale du nouveau terminal passagers à l’aéroport international de Borg el Arab, dont l’ouverture est prévue à la fin de ce mois.
Son entrée en service représente un nouvel ajout aux aéroports égyptiens, car respectueux de l’environnement, ce qui est en accord avec les objectifs de développement durable adoptés par l’Etat égyptien. En ce qui concerne l’aéroport de la nouvelle capitale administrative, le ministre de l’Aviation civile a déclaré qu’il s’attend à ce que cet aéroport accueille des passagers de nature particulière. Il a exprimé son espoir que la demande de travail à partir de cet aéroport augmente avec le lancement du quartier financier et des affaires dans les mois à venir.
Dr Al-Hefni a déclaré qu’après le succès du nouvel aéroport de Sphinx et l’attrait des compagnies aériennes internationales pour organiser des vols vers cet aéroport, ainsi que les prévisions d’augmentation du volume de trafic avec l’ouverture du Grand Musée Egyptien (GME), le ministère envisage actuellement d’augmenter à nouveau la capacité d’accueil de l’aéroport dans les mois à venir.
Le ministre de l’Aviation civile a remercié tous les employés des aéroports égyptiens et des agences pendant la crise du dysfonctionnement technique mondial, soulignant qu’aucun vol au départ des terres égyptiennes n’a été affecté selon le calendrier des vols prévus, grâce à quatre systèmes alternatifs et à la mise en place d’une salle de crise sous l’autorité de l’aviation civile égyptienne ainsi qu’une salle d’opérations d’EgyptAir pour faire face à la crise. Il a également remercié le ministre des Communications pour sa coopération et sa réaction rapide de fournir des informations et des données à ce sujet.
Le ministre a insisté sur l’importance de l’élément humain dans le secteur de l’aviation civile et sur l’engagement du ministère à prendre en compte l’aspect social de manière précise afin de créer un environnement de travail plus positif et productif. Dr Al-Hefni a également précisé que le ministère de l’Aviation civile et toutes ses entreprises affiliées mobilisent tous leurs efforts et ressources pour le Salon international de l’aviation et de l’espace d’Egypte, qui se tiendra du 3 au 5 septembre prochain. Il a souligné l’importance de ce Salon pour renforcer la position de l’Egypte en tant que centre régional de l’aviation et de l’espace, reflétant les avancées significatives réalisées dans ce domaine. Cet événement sera également une plateforme unique contribuant à renforcer la coopération internationale dans le secteur du transport aérien et accueillera des experts en aviation, espace et défense venant du monde entier.
Dr Al-Hefni a insisté sur le rôle du ministère de l’Aviation civile par rapport aux questions environnementales et aux changements climatiques. Il a noté que l’Etat égyptien veille à transformer ses aéroports en « aéroports écologiques », en utilisant des énergies renouvelables, en rationalisant l’utilisation de l’électricité et en s’appuyant sur l’énergie solaire. Cela inclut également la réduction des émissions des avions et l’orientation vers l’utilisation de biocarburants dans le but d’atteindre zéro émission de carbone, en conformité avec toutes les instructions et recommandations émises par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et selon le cadre de l’Accord des Nations Unies sur le changement climatique.
Le ministre de l’Aviation civile, Dr Sameh Al-Hefni, a rencontré des rédacteurs spécialisés dans les affaires de l’aviation civile en présence du pilote Montasser Manaa, vice-ministre de l’Aviation civile, de l’ingénieur Mohamed Saïd Mahrous, président de la société holding des aéroports et de la navigation aérienne, de l’ingénieur Yahia Zakaria, président de la société holding Egyptair, et du général Hicham Tahoun, président de l’Autorité générale de la météorologie.