L’action climatique des États doit progresser sinon l’espoir de maintenir le réchauffement planétaire à moins de 1,5 °C “sera bientôt mort”, a alerté l’ONU dans un rapport pointant l’absence de progrès significatifs depuis un an.
“Nous jouons avec le feu, mais (…) il n’y a
plus de temps à perdre”, car “partout dans le monde, les populations paient déjà un lourd tribut” pour l’inaction face au réchauffement climatique, a annoncé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, rapporte France 24.
Un nouveau rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) indique que les politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre mises en place par les pays entraîneraient un
réchauffement “catastrophique” de 3,1 °C au cours du siècle par rapport à l’ère préindustrielle.
Et même en intégrant toutes les promesses de faire mieux, y compris celles que des pays en développement ont conditionnées à
l’obtention d’aides financières ou technologiques, les températures mondiales
grimperaient de 2,6 °C, avec à la clé une série de “points de bascule” irréversibles : effondrement des calottes glaciaires, élévation incontrôlable des mers et amplification des phénomènes météorologiques extrêmes.
“Nous avons besoin d’une mobilisation mondiale d’une ampleur et d’un rythme jamais vus auparavant, et ce dès maintenant, ou
l’objectif de 1,5 °C sera bientôt mort”, avertit Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.
Pour éviter de dépasser cette limite fixée par l’accord de Paris, les États doivent collectivement s’engager à réduire de 42 % par rapport à 2019 leurs émissions annuelles de gaz à effet de serre d’ici 2030 et de 57 % d’ici 2035, estime l’ONU.
Pour y parvenir, il faut un “bond en avant” des pays, qui doivent soumettre à l’ONU d’ici février leur feuille de route climatique, formalisée tous les cinq ans dans des “Contributions déterminées au niveau national” (“NDC”, en anglais). Et ces ambitions, à l’horizon 2035, devront être “mises en œuvre immédiatement”,
presse l’ONU.