Ce ravissant artefact datant de la Troisième période intermédiaire de la 21 ème dynastie fut découvert dans le tombeau de Psousennès 1er à Tanis par l’égyptologue français Pierre Montet.
Cette petite amulette en or, qui fait partie d’une série de dix, était cousue au linceul royal. Elle mesure 3,6 cm de haut et 4 cm de large, elle n’est certes pas l’une des pièces les plus somptueuses… mais sa “symbolique” est forte, selon égyptophile.
Elle épouse la forme d’un collier large, de type “ousekh”, muni d’un contrepoids. Le motif central est composé de la représentation des deux déesses tutélaires du Double Pays : “le groupe vautour-cobra traité comme un être unique” analyse Pierre Montet.
Le vautour représente la déesse Nekhbet, originaire de la ville de Haute-Egypte qui, dans l’antiquité portait son nom et qui, aujourd’hui, se nomme El Kab. “Maîtresse du ciel, Déesse protectrice de la Haute-Égypte et du Pharaon”, cette divinité est très présente dans l’iconographie
Quant au cobra, il est associé à Ouadjet, déesse tutélaire de la Basse-Égypte, originaire d’un quartier de Bouto. “A l’origine, elle est essentiellement une divinité de la fertilité du sol et des eaux et son nom la met en relation étroite avec la verdure et la régénération. Pourtant, sa forme particulière et son rôle de protectrice du Delta, de la monarchie du Nord, provoquèrent rapidement son assimilation à l’uraeus” précise Isabelle Franco dans son “Dictionnaire de mythologie égyptienne”.
Ainsi le cobra et le vautour sont-ils devenus les symboles de la puissance que le souverain exerce sur les Deux Terres.