Sa représentation est commune dans toutes les nécropoles à l’intérieur de toutes les tombes. Il est débout sur les murs, son existence est épouvante ! Cependant, il n’est pas tout à fait le protecteur du tombeau mais fait peur aux pilleurs. Il s’agit du gardien des morts au temps de l’Ancien Empire, Anubis.
Qui dit Anubis dit défunt ! Anubis était le dieu funéraire dans l’Égypte ancienne, il était maître des nécropoles. Anubis apparait sous deux formes : comme un chien noir avec des oreilles de renardet une queue de chacal, avec une bandelette autour de son cou, le plus souvent couché sur son ventre. Certains disaient qu’il reposait sur une chapelle qui représente sans doute le tombeau sur lequel il veille. Et parfois il est représenté sous la forme d’un homme à tête de chien avec des longues oreilles pointues.
Concernant la couleur noire d’Anubis, il est probablement symbole principalement de la coloration en noir du corps du défunt sous l’effet des résines utilisées durant l’embaumement ou plutôt de la couleur noire de la crue du Nil apportant, chaque année, du limon noir et fertile sur les terres agricoles.
Selon la mythologie égyptienne, Anubis est le fils d’Isis et d’Osiris. C’est à lui que l’on attribue la momification de son père Osiris. Il est donc le dieu funéraire par excellence, en plus, il est le dieu qui surveille les étapes d’embaument.
Selon les historiens de l’archéologie, les chiens étaient présents dans l’ancienne maison égyptienne. Ils dormaient tout près de leurs maîtres, dans leurs lits, et les accompagnaient dans leur travail quotidien. On a connu les noms des chiens de l’antiquité grâce à leurs colliers. Parmi ses noms figurent : « Neb » ou le maître », « le fidèle compagnon », « l’attaquant », « le courageux », « le vent du nord », « l’élan ». Il existe aussi des noms avec des nombres comme « le cinquième ».
Le Roi « Antef », fondateur de la 11ème dynastie, avaient quatre chiens dont les noms étaient : « Bahata » signifiant « gazelle », « Buhtis » signifiant « noir », « Abikor » qui signifiait « cochon sauvage » et « Takru ».
Les Egyptiens ont souvent apprécié la présence du chien au foyer tout en le considérant comme leur nouveau né. Lorsqu’il mourrait, toute la famille était en deuil, les membres de la famille exprimaient leur chagrin en se rasaient les poils de leurs corps. Les chiens étaient embaumés et enterrés avec leurs propriétaires. Les murs des tombes égyptiennes sont décorés d’images de leurs chiens.
Les momies animales étaient placées dans de petits sarcophages en calcaire, dont certains avaient des cerceaux en or sur lesquels les noms des chiens étaient inscrits.
Le chien avait la réputation d’éloigner le danger des attaques de prédateurs. Il est considéré comme le protecteur des âmes des défunts durant leur voyage dans l’au-delà. Pour les Égyptiens, c’était donc ce dieu qui accueillait les morts et qui les momifiait. Il procédait à la purification des cœurs et c’était lui aussi qui appréciait la qualité de l’âme défunte en faisant la pesée rituelle : L’organe humain ne devant pas peser plus lourd que la plume de Maât. Il était connu qu’à partir du Nouvel Empire, Anubis apparait dans le Livre des Morts, il assiste lors du jugement du mort par Osiris. C’est lui qui conduit le mort devant le tribunal où siègent les quarante-deux dieux en présence d’Osiris.
Il place le cœur du mort dans la balance. Si le cœur est plus lourd que la plume de Maat, symbole de droiture, alors le mort se fera dévorer par Ammout. Si le cœur est plus léger, le mort sera conduit à Osiris qui donnera au mort la vie éternelle.
Anubis avait beaucoup de représentations comme le célèbre papyrus de Hounefer conservé au British Museum montrant « la pesée du cœur lors du jugement de l’âme ». Il y aussi des diverses scènes du « Papyrus d’Ani », de la XVIIIe dynastie, montrant aussi bien « la pesée du cœur ».
On peut aussi voir une représentation d’un chien de cette race gravée sur la tombe d’Antef II.