Chef de la mission archéologique égyptienne à “Arab el-Hesn” à Mattareya dépendant de l’Université d’Ain Chams, l’ancien ministre du Tourisme et des Antiquités Dr Mamdouh el-Damati a expliqué que la mission archéologique à Arab el-Hesn à Mattareya a commencé en 2017, puis s’arrêter en 2019 à cause du Covid-19 mais le travail reprendra en octobre prochain. « Durant le travail sur le chantier, la mission a mis à jour au palais de célébration royale, appartenant au 19ème et au 20ème dynastie. J’étais surpris en découvrant le compartiment de célébration royale du pharaon Ramsès II sur le chantier. Il a été « utilisé comme siège par le pharaon Ramsès II au cours de la cérémonie de son couronnement, de rassemblements publics et d’autres célébrations.», a commencé l’ancien ministre.
Selon el-Damati, les trois temples les plus grands en Égypte : Temple de Karnak, temple de San el-Haggar et temple de Râ à Héliopolis, ce dernier est beaucoup plus grand que celui de Karnak. Auparavant, l’égyptologue Abdel Aziz Saleh a commencé le travail dans les alentours du chantier dans les années 70 et 80. Il a dressé un plan pour le chantier et au cours des travaux de fouilles, Saleh a découvert des maisons conçues en terre crue appartenant à des prêtres. La mission archéologique d’Ain Chams opère dans l’extension de l’ancienne mission.
« On a creusé 3 mètres de profondeur au sous-sol, c’est là où on a trouvé le début d’un escalier, menant à la base d’un trône. On parle alors d’un trône unique en son genre, ainsi que de plusieurs portes menant à ce trône. », a-t-il précisé, en ajoutant qu’il s’agit d’un compartiment assimilable à une salle de cérémonie, et ce trône se situe près du temple de Râ.
En effet, les archéologues, lors des travaux d’excavations, ont aussi exhumé des vestiges de murs et d’un « chariot de poteries », et cela prouve qu’il s’agissait d’un « lieu d’échanges économiques » utilisé pour « approvisionner le temple en céréales ».
Le Dr el-Damati a indiqué qu’au début du travail, et d’après les découvertes et les études faites par Dr Abdel Aziz Saleh, le temple appartenait au pharaon Ramsès IV, parce qu’il y avait un mur sur lequel est inscrit son nom puis le nom de Ramsès IV. « Avec les fouilles, on a trouvé des piliers et un plafond en terre crue, il s’agit donc d’un palais et pas un temple. Et le moment où on a découvert le compartiment royal, nous nous sommes rassurés que c’était un palais de célébration. », a-t-il précisé.
Malgré que la superficie du chantier est 54 feddans c’est-à-dire quatre fois plus grand que le temple de Karnak ! mais malheureusement, l’étalement urbain n’a laissé que 10 feddans seulement. « C’est le plus grand obstacle sur cet important chantier », a-t-il dit.
Le musée de palais de Zafaran
Le projet du musée de palais de Zafaran fait partis des travaux de restauration du palais lui-même. Le musée de palais de Zafaran est considéré comme un musée éducatif au premier plan. Sous le parrainage de la faculté des Antiquités à l’Université d’Ain Chams, le musée renfermera les objets découverts dans la mission d’Arab el-Hesn, en plus d’autres monuments appartenant à l’Université, entre autres de papyrus et de monnaies.
Revenant à l’histoire du palais de Zafaran, qui s’est passé de plusieurs phases historiques. « Le palais d’origine fut conçu par la reine Khouchiar Hanem, mère du Khédive Ismaïl en 1869, mais ce dernier fut totalement détruit en 1900, sauf l’annexe du palais. En 1902, le nouveau palais fut bâti par l’ingénieur italien Antonio Lasciac. Après la mort du Khedive, ses deux veuves : Jamal liar Hanem et Jechm Afet Hanem, elles sont vécues ensemble dans le palais. L’histoire du palais fait partie du musée.
D’ailleurs, le palais est construit en calcaire, en deux étages et au rez-de-chaussée, sa superficie est 1504 m. Il fut construit sous le style de baroque et Rocco avec des ornements en fleurs sur les quatre façades du palais. Auparavant, il fut utilisé comme résidence pour les rois et les princes, comme le roi de l’Arabie Saoudite Abdel Aziz Al-Seaoud et le roi de Belgique Albert. En 1920, le palais fut transformé en siège d’université, et 1950 il a pris le nom de l’Université d’Héliopolis puis d’Ain Chams.