Asma bint Abou Bakr ( que Dieu soit satisfait d’elle) est une des compagnonnes du prophète ayant eu un rôle important dans l’Islam. Mais qui est Asma bint Abou Bakr ? Quelle fut son éducation ? Comment a-t-elle participé à la propagation du message de l’Islam ? Comment a-t-elle été active au sein de la communauté ?

Les origines d’Asma bint Abou Bakr

Son grand-père est Abou Quhafa, son père est Abou Bakr as-Siddiq ( que Dieu soit satisfait de lui) et sa mère Qutayla bint Abd al ‘Uzza. Elle était la demi-sœur d’Abdarahman, de Mohammed et d’Aïcha (que Dieu soit satisfait d’elle)  et  la sœur germaine d’AbdAllah.

Son enfance

Tout comme Aïcha, elle a été élevée par son père Abou Bakr. Il lui enseigna le courage, la sincérité, la loyauté, l’honnêteté, la chasteté, la patience, la compassion envers les pauvres et les démunis, etc. Elle était dotée d’une très grande intelligence. Tout ce que son père lui enseignait, elle le retenait.

Elle avait toujours soif de connaissance. A chaque fois que le Prophète (paix et bénédictions de Dieu soient sur lui) se rendait chez Abou Bakr , elle cherchait à en connaître davantage sur sa religion. Elle ne voulait pas seulement croire en Dieu (Exalté soit-Il) mais comprendre profondément l’Islam.

Elle allait dans la maison d’Al Arqam ibn Abi al Arqam où avait lieu les cercles religieux avec le Prophète (PBDL) afin d’approfondir son savoir. Asma  apprenait avec les autres convertis, ce qui fortifia davantage sa foi.  Mais le plus important, c’est qu’elle ne se contentait pas d’apprendre mais de mettre en application sa religion.

Très tôt, elle fit preuve de sagesse et de maturité. Son action fut surtout remarquable à partir du moment où le Prophète et son père Abu Bakr quittèrent ensemble la Mecque pour émigrer à Médine au moment de l’Hégire. En effet, ils partirent en grand secret de la ville et furent poursuivis par leur ennemis ; ils restèrent donc plusieurs jours dissimulés dans une grotte, à quelques distances de la ville, avant de pouvoir poursuivre leur chemin.

Asma leur prépara quelques vivres qu’elle serra dans une besace. Pour la fermer, elle déchira sa ceinture en deux, utilisant l’un des morceaux pour ficeler l’ouverture de cette besace. C’est pourquoi le Prophète (PBDL) la surnomma “La femme aux deux ceintures”. Il lui dit : “Que Dieu te change ta ceinture par une double au Paradis.”

Après leur départ, Abu Jahl se précipita chez Abu Bakr pour connaître le lieu où ils se trouvaient, mais Asma sut garder le secret. Il lui administra même une gifle si violente qu’elle en perdit une boucle d’oreille. Mais cela ne semble pas l’avoir effrayée. C’est elle encore qui trouva le moyen de leur porter elle-même un peu de nourriture et leur donner des nouvelles concernant les recherches organisées par leurs ennemis.

Elle partit vers la grotte en faisant plusieurs détours, accompagnée d’une servante qui conduisait un troupeau de moutons, de telle sorte que le piétinement des bêtes effaçait la trace de ses pas. Lui évitant ainsi de trahir la cachette des deux fuyards ! Finalement, les recherches furent abandonnées par les Qurayshs, convaincus que le Prophète et son Compagnon Abu Bakr étaient déjà loin et qu’il n’était plus possible de les rejoindre.

En tant qu’épouse et mère de famille

 Asma bint Abou Bakr  se maria avec az-Zubayr ibn al ‘Awwam qui fait partie des dix compagnons à qui le Prophète (PBDL) a promis le paradis. Il s’est converti à l’âge de 15 ans. Ses parents sont al Awwam (fils du frère de Khadija) et Safiya bint Abd al Moutalib qui est la tante paternelle du Prophète.

Asma prit en charge son frère AbdAllah et sa demi-sœur Aïcha. Elle mit au monde son fils lorsqu’elle fut à Quba. Elle l’appela AbdAllah. Il fut le premier né à Médine. À ce moment-là, son mari était en voyage commercial en Syrie. Il retourna rapidement à Médine.

Asma  eut au cours de sa vie cinq garçons : Abdallah, Urwa, al Mundhir, Asim, al Muhajir, et trois filles : Khadija, Oum al Hasan et Aïcha. Elle les éduqua dans l’amour et la tendresse. Elle leur inculqua les règles et les enseignements de l’Islam. Un de ses fils, Urwa, appris auprès de sa tante Aïcha le hadith et le fiqh. Il fut l’un des sept plus grand faqih de Médine.

En plus des tâches ménagères, Asma participait aux finances du foyer en apportant des noyaux de dattes qu’elle plantait dans le jardin de son mari. C’est le Prophète (PBDL) qui en avait fait don à az-Zubayr. Elle portait également les récoltes et elle nourrissait le cheval de son mari.  Asma faisait attention aux dépenses du foyer, car ils n’étaient pas riches. Mais le Prophète  la rassura en disant qu’Allah se charge de leurs subsistances.

Son fis Abdallah l’a décrite en ses termes : “Je n’ai jamais vue de femme plus généreuse que Aicha et Asma, mais chacune d’elle avait sa conception de la générosité. Aicha amassait petit à petit ce qui tombait comme bien entre ses mains, qu’elle redistribuait au fur et à mesure des besoins. Quant à Asma, elle ne gardait jamais rien pour le lendemain !”

Asma quitta ce monde peu de temps après son fils Abdallah, en l’an 73 de l’Hégire.