Belle et sereine, Assouan est une ville dotée d’un caractère spécial et distinct. Ses habitants ont une nature différente et ont leurs us et coutumes simples et spontanés. Légué d’une génération à une autre, le concours “al-Jaridi” continue d’être organisé. Il s’agit de fabriquer de petits bateaux (signifiant “al-jaridi” en langue nubienne). Chaque bateau porte un ou deux enfants au maximum.
Par Névine Ahmed
Le ministère de la Jeunesse et des Sports a adopté et parrainé ce jeu, il y a peu de temps. Le ministère a de même fixé les règles le régissant pour protéger les enfants contre les risques auxquels ils peuvent être exposés.
“Nous fabriquons “al-jaridi” (les petits bateaux) d’une manière simple”, lâche un des enfants d’Assouan. Il continue en expliquant qu’ils apportent l’étain puis le coupent en longueur, ensuite ils apportent le bois et le placent au-dessus, pour que l’étain ne les blesse pas aux mains en ramant. Ensuite, c’est le tour de peindre les bateaux dans l’optique de couvrir n’importe quelle ouverture dans le bateau. En ce qui concerne les rames, les enfants utilisent deux petites pièces de bois. “Le bateau est fabriqué en juste une heure”, affirme un autre enfant qui révèle donner le nom de “King Badr” à son petit bateau.
Les enfants peuvent aussi fixer leurs bateaux. Ils se rendent à l’école par “al-jaridi” et durant les jours de congés, ils l’empruntent pour faire une petite excursion dans le Nil. Parfois, les enfants s’entendent pour faire de petits concours. “Nous avons appris la patience et le courage en fabriquant ces petites bateaux”, avouent les enfants, qui affirment être toujours de bonne humeur en jouant avec ces bateaux, qui leur permettent de passer un temps gai de divertissement.
Le concours est désormais sous le patronage du ministère de la Jeunesse et des Sports. C’est donc le ministère qui organise le concours et la plupart du temps, des cadeaux sont offerts aux enfants, notamment des livres et des jeux utiles qui développent l’esprit, comme les échecs, et surtout, les responsables permettent aussi aux enfants d’acquérir des connaissances afin que ces derniers ne puissent pas être exposés aux dangers.
Les enfants ont appris des générations qui les ont précédés les chansons qu’ils cantonnent aux touristes avec les différentes langues anglaise, espagnole et française. “Nous mémorisons les chansons et les répétons aux touristes pour qu’ils soient heureux et pour qu’ils reviennent à Assouan et c’est aussi une occasion pour nous, d’apprendre d’autres langues étrangères. Nous chantons aussi de beaux chants nubiens”, racontent les enfants.