Si nous donnons aux autres sans condition et sans mesure, en faisant passer leurs besoins avant les nôtres, nous risquons de tomber dans le sacrifice de soi chronique.Tomber dans une situation de sacrifice de soi chronique, dans laquelle on peut finir par se perdre, comporte des risques importants. En tant qu’êtres humains, il peut être normal de vouloir investir notre temps et notre énergie pour certaines personnes et certaines causes. Cependant, cela peut parfois nous épuiser au-delà de ce que nous pouvons supporter.Par conséquent, penser que les convictions et les valeurs personnelles ne sont généralement pas sacrifiées au profit des désirs et des opinions des autres peut être une idée quelque peu naïve.
Le déni de soi et l’abandon aux idées et aux besoins des autres sont des facteurs qui, comme nous le constatons dans la dynamique collective, semblent laissé pour compte, alors qu’ils devraient prendre plus d’importance, selon nospensees.fr.
Qu’est-ce que le sacrifice de soi chronique ?
Il s’agit de se sacrifier pour les autres. De se donner pour certaines personnes ou encore de consacrer une part d’énergie personnelle non négligeable aux autres. Et cela, souvent sans condition.
De fait, cela implique deux réalités que l’on peut difficilement nier :
* Le besoin de surmonter un conflit de valeurs : à savoir, les siens et ceux de la personne pour laquelle on se sacrifie
* L’acceptation d’une situation de renoncement : le renoncement à nos propres idées, à nos propres besoins ou désirs.
Le sacrifice survient au moment où, dans l’interaction avec un autre ou une autre situation, nous devons renoncer à notre bien-être personnel ou à l’attention immédiate que nous portons à nous-mêmes. En outre, le sacrifice de soi va encore plus loin, puisqu’il implique l’abandon d’une partie de nous-mêmes.
Une forme de renoncement
L’abnégation implique souvent le renoncement à la satisfaction de certains besoins ou désirs personnels, ainsi qu’à un plaisir ou à un but quelconque. Par conséquent, elle consiste essentiellement en un renoncement à une partie précieuse et importante de nous-mêmes. Il s’agit donc d’un renoncement à notre dignité, et à notre identité-même.La société considère souvent l’altruisme comme une qualité. Cependant, il peut prendre une forme extrême lorsque le sacrifice de soi est amplifié en intensité ou en durée. En outre, son influence est plus forte lorsqu’une quantité excessive de bien-être est soustraite à la personne qui est sacrifiée.Ainsi, l‘abnégation peut parfois être dysfonctionnelle ou mal adaptée à la personne qui donne tout d’elle-même.
Quand le sacrifice de soi entraîne un altruisme pathologique
La liste des exemples de formes d’abnégation est infinie. Par exemple, des personnes qui se sacrifient pour une cause spécifique sans compter, des parents qui abandonnent presque leur vie pour leurs enfants ou encore des personnes qui renoncent à tout pour leur partenaire. Ces différents types d’individus recherchent à travers les autres leur propre bonheur et leur bien-être.Cependant, il faut être vigilent lorsqu’une personne accepte de se sacrifier de manière chronique et en fait un moyen de se mettre en relation avec la vie et d’y faire face. Dans ce cas là, ce n’est plus un événement ou une personne en particulier qui crée l’abnégation de manière ponctuelle. Cette personne peut alors courir le risque de perdre une partie de son essence en tant qu’individu.
Les conséquences de l’altruisme pathologique
L’abnégation chronique pourrait supposer un altruisme pathologique lorsque la personne cesse de s’estimer. Lorsqu’elle cesse donc de se donner la priorité. L’altruisme pathologique signifie donner trop de soi-même. Dans ce cas là, le Moi est ainsi relégué à un second plan.Cette dégradation de l’importance de soi-même peut faire que ses propres besoins ont tendance à ne pas être satisfaits. Ces besoins pourraient donc être pratiquement à la merci de ceux des autres. Comme on peut s’y attendre, cela peut aisément conduire au développement de sentiments négatifs envers soi-même.Cette situation peut conduire quasiment à un état d’invalidation de sa propre conscience. Ou bien encore à un renversement de l’échelle des valeurs. En outre, cela peut conduire à une violation du jugement rationnel et de l’estime de soi. En résumé, l’abnégation chronique peut soustraire à une personne les facteurs qui définissent sa propre essence en tant qu’individu.
Comment savoir si je donne plus que ce que je reçois ?
Il y a certains signes que vous pouvez rechercher pour essayer de savoir si votre situation est un cas d’abnégation chronique. Parmi eux, on peut citer les suivants:
* La quantité d’aide que vous apportez aux autres n’est pas viable dans le temps. En aidant les autres, vous vous rendez compte que vous n’avez plus assez de temps, d’énergie ou de ressources pour vous-même
* Lorsque vous donnez la priorité à vos propres désirs, besoins ou opinions, vous avez tendance à éprouver un sentiment de culpabilité
* Parfois, les personnes peuvent ressentir un grand vide émotionnel. L’absence de satisfaction de leurs propres besoins d’amour, de soins et d’attention serait à l’origine de ce vide émotionnel
* Vous sentez que vous devez constamment faire une sorte de sacrifice pour que les autres soient heureux
* Vos sacrifices sont devenus une obligation que vous vous imposez à vous-même.
Alors qu’au départ, c’était quelque chose que vous offriez volontairement* Vous vous surprenez souvent à dire oui, alors que vous savez que la réponse la plus appropriée est non.
Quelques stratégies pour lutter contre cette tendance au sacrifice de soi
Certains auteurs, comme Ayn Rand, ont proposé des stratégies pour contrer cette tendance au sacrifice de soi. Malheureusement, la société incite souvent à cette tendance à l’abnégation. La stratégie de Ayn Rand consiste donc à renforcer son ambition morale.En résumé, pour ne pas se perdre dans l’abnégation chronique, l’une des antidotes les plus efficaces est de se soucier véritablement de ses propres intérêts.La solution pourrait être de pratiquer, pour ainsi dire, une forme d’égoïsme contrôlé, rationnel et non agressif. Pourquoi ne pas essayer de ne pas se perdre soi même, si on peut l’éviter ?
De la donation et de la réalisation des œuvres pieuses
Sans aucun doute, pour la conscience humaine la vie même repose sur l’honneur et la dignité; pour l’homme, une vie sans honneur et sans bonheur n’est pas une vie, mais, plutôt une mort, bien plus amère et plus néfaste que la mort naturelle; tout être humain qui a du respect pour la dignité et le bonheur doit fuir cette misérable vie comme il fuit la mort elle-même.L’être humain quelque soit son milieu et son mode de vie, comprend, de par sa nature divine, que mourir dans une voie vénérée et sacrée est le bonheur même; dans la logique de la religion, cette question est claire et n’a rien à voir avec les chimères et la superstition. La raison est que celui qui, sur ordre de la religion prend la défense de sa société religieuse en faisant don de sa vie, sait qu’il ne s’est pas imposé une privation; après ces quelques jours de vie agréable passés dans la voie de Dieu, une vie encore plus agréable, plus précieuse, plus éternelle deviendra sienne, un bonheur inaltérable lui sera assuré.Ainsi Dieu, le Tout Puissant, dans Sa parole nous dit: “Ne crois surtout pas que ceux qui sont tués dans le chemin de Dieu sont morts. Ils sont vivants! Ils seront pourvus de biens auprès de leur Seigneur, ils seront heureux de la grâce que Dieu leur a accordée” (Coran, 3:169-170).C’est-à-dire que ceux qui sont tués au service de Dieu, ne sont pas morts; ils mènent une vie.