Des projets nationaux durables sur la terre stratégique de l’Egypte
Le Sinaï, le lieu de passage des civilisations, la terre sainte, la terre d’inspiration, se caractérise par ses paysages impressionnants. La péninsule du Sinaï représente la profondeur stratégique de l’Égypte à l’est et le lien historique entre l’Égypte et les pays arabes.
Par : Aliaa Abu El-Ezz
En passerelle entre l’Afrique et l’Asie, la péninsule du Sinaï, qui forme un triangle entre la mer Méditerranée au nord, la mer Rouge au sud, le golfe de Suez, est d’abord une zone frontière stratégique.

Dans le cadre du processus global de développement vers un avenir meilleur, l’Etat a procédé à développer le gouvernorat du Sinaï Nord en élaborant des plans stratégiques et en s’appuyant sur des outils efficaces pour faire réussir les efforts de développement d’une manière compatible avec l’importance géographique et la nature démographique du gouvernorat. Ceci étant, des projets nationaux notamment agricoles et industriels sont mis en place et les systèmes de santé, d’enseignement et de logement sont revisités. En outre, de nombreuses initiatives visant à améliorer les conditions sociales des citoyen, ont été lancées dans le but de garantir la durabilité et l’exploitation optimale des ressources de la péninsule.
Ces efforts de développement comportent également le développement de l’agriculture par irrigation dans les plaines du Nord-Sinai en amenant l’eau du Nil et les eaux de drainage recyclées à travers le canal Al-Salam en passant par un siphon sous le canal de Suez pour irriguer 400 000 feddans.
Le total des investissements gouvernementaux dans le plan 2023/2024 pour le développement du gouvernorat du Sinaï Nord, s’élève à environ 6,5 milliards de livres, dont environ 44,6 % (2,9 milliards de livres) sont financés par le Trésor public.
Les objectifs du projet
* Récupérer et cultiver 400 mille feddans le long des eaux du canal Al-Salam (canal Cheikh Jaber Al-Sabah) dans la région du Nord-Sinaï, et créer une nouvelle communauté de développement agricole et industriel intégrée.
* Renforcer et consolider la politique égyptienne pour l’augmentation de la production agricole.
* Créer de nouvelles communautés urbaines dans le but de désengorger les zones densément peuplées de la vallée.
* Relier le Sinaï à la région du Delta, et en faire une extension naturelle de la vallée.
* Exploiter le potentiel humain à des fins de développement, et offrir de nouvelles opportunités d’emploi.

Les sources d’irrigation
Les besoins en eau nécessaires à la remise en état et à la culture de 620 000 acres (220 000 acres à l’ouest du canal de Suez et 400 000 acres à l’est du canal de Suez) sont estimés à environ 4,45 milliards de mètres cubes d’eau mélangée entre l’eau douce du Nil et le drainage agricole.
Le canal Al-Salam a été construit devant le barrage et l’écluse de Damiette pour récupérer 220 000 acres à l’ouest du canal de Suez. Les travaux d’infrastructure nationale sont terminés et environ 180 000 acres sont actuellement cultivés, et 20 000 acres sont en cours de récupération.
Les zones du projet
La portée totale du projet dans la première phase est de 220 000 acres, répartis comme suit :
– Zone d’Al-Atawi, Al-Matariyya Al-Bahriyya et Al-Qibliya, 13 000 acres, situées dans le gouvernorat de Dakahlia.
– La zone nord de la plaine d’Al-Husseiniyah Zamam s’étend sur 30 000 acres, elle est située dans le gouvernorat de Sharkia.
– La zone Est de Bahr Al-Baqar Zamam s’étend sur 47 000 acres, elle est située dans les gouvernorats d’Ismaïlia et de Port-Saïd.
– La zone de Birkat Umm Al-Rish Zamam, 21 000 acres, située dans le gouvernorat de Port-Saïd.
– La superficie de la plaine sud de Port-Saïd s’étend sur 45 000 acres, et est située dans le gouvernorat de Port-Saïd.
Le projet comprend également le développement et l’amélioration de l’efficacité des routes internes de la ville, le développement du système d’éclairage et la restauration et le développement des sites archéologiques islamiques, coptes et juifs dans la péninsule du Sinaï. Le plan comprenait des projets liés à l’eau, notamment le remplacement et le renouvellement de l’eau potable, des stations de réseautage dans les centres du gouvernorat et l’extension du service d’approvisionnement en eau potable aux zones défavorisées.

Des projets agricoles et de dessalement des eaux au Sinaï
Pour les experts, la péninsule du Sinaï est une terre très prometteuse. Sa superficie est trois fois supérieure à celle du delta. La direction politique place le développement du Sinaï en tête de ses priorités vu son importance stratégique.
Par Dalia Hamam
Le Sinaï a connu un développement sans précédent au cours des dix dernières années sous le règne du président Abdel Fattah Al-Sissi. Cette importante région est témoin de nombreuses réalisations dans tous les domaines, y compris ceux industriel, agricole et touristique, les communautés urbaines et les zones de développement, en plus de ports aériens et maritimes et des centres de recherche et d’enseignement afin d’atteindre un équilibre au niveau de la population, et augmenter la surface agricole dans le Sinaï et aussi répondre aux besoins de la sécurité alimentaire dans le cadre de la vision future de développement du Sinaï et la stratégie de l’Egypte pour le développement durable 2023.
Le chef de l’Etat avait enjoint au gouvernement de mettre en place une voie de développement moderne qui inclut toutes les parties du Sinaï, et élargit le champ de développement urbain, dans le cadre d’une stratégie nationale.
Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture a mis en place certains projets visant à réaliser la stabilité des habitants du Sinaï, augmenter les opportunités d’emploi et fonder des communautés urbaines intégrées qui offrent tous les services.
D’ailleurs, l’État déplore des efforts visant à mettre en œuvre le plan général de développement global de la péninsule du Sinaï, y compris les projets d’agriculture. Ces projets visent à augmenter la superficie des terres agricoles dans le centre et le nord du Sinaï et à maximiser la zone urbaine et la productivité, et cela dans le cadre de la stratégie globale de l’État pour l’agriculture et la restauration des terres au niveau national.
Notons que plusieurs projets dans le secteur de l’irrigation ont été lancés au cours de la période récente, d’une valeur estimée à 50 millions de dollars financés par l’Agence américaine de développement. Des stations ont été établies à Al-Arish, à Al-Raysa, avec une capacité de 15.000 mètres cubes d’eau par jour, et deux stations à Al-Masa’id, avec une capacité de 10.000 mètres cubes par jour. De même, la plus grande usine de dessalement d’eau de mer d’Afrique et du Moyen-Orient dans la région ouest d’Al-Arish a été construite, avec une capacité de 100 mille mètres cubes par jour. Deux autres usines de dessalement d’eau ont été bâties à Rafah d’une capacité de 11,5 mille mètres cubes par jour, et de deux autres usines à Cheikh Zoueid d’une capacité de 10 mille mètres cubes par jour.

13 communautés agricoles au Sinaï du Nord et du Sud
Le projet vise la création de l’infrastructure nécessaire permettant de cultiver (5510) feddans. Il s’agit d’un projet qui offrirait environ 3000 emplois directs en plus de 15000 emplois indirects, en plus du forage d’environ 165 puits, sans mentionner les générateurs mis en place, pour extraire les eaux souterraines, selon presidency.eg.
La mise en place de 13 conduites d’eau principales et des réseaux d’irrigation principaux et secondaires dans chaque communauté agricole. 100% des travaux ont été réalisés selon le contrat d’accord exécutif signé entre le ministère de l’Agriculture et l’Autorité de génie des forces armées, ainsi que les travaux de nivellement des terres, les réseaux principaux d’irrigation. En plus de la fourniture et l’installation de serres pour (13) communautés (Baghda (61 km) – Al-Khafga Nakhl – Khachm / Al-Kharm – al-Nawafaa / Al-Maghfar – Al-Dafif / Al-Hassna -Tiba Al-Ted – Tawil Al-Hamed – Om Mafrousse – Al-Nethila 2 / Nakhl – Abo Rosas / Nakhl – Abo Rossas / Nakhl – Al-Seiheimi / Ras Sedr – Al-7ama / Ras Sedr) . Le coût total s’est élevé à 1706 milliards de L.E.