Joe Biden, embarqué dans un voyage très sentimental en Irlande sur les traces de ses ancêtres, s’est adressé hier jeudi à Dublin au Parlement, un discours qui rappelait forcément celui de John F. Kennedy, seul autre président américain catholique, également d’origine irlandaise, rapporte l’AFP. Arrivé mercredi en Irlande après un passage éclair dans la province britannique d’Irlande du Nord, Joe Biden avait prévu hier jeudi la partie la plus institutionnelle de son voyage. Il a rencontré le président Michael Higgins puis le Premier ministre Leo Varadkar. Il s’est adressé surtout aux deux chambres du Parlement irlandais pour souligner “les liens étroits et durables entre (les) deux pays sur le plan historique, culturel, politique et économique”, a indiqué sa conseillère Amanda Sloat. “JFK” avait été le premier locataire de la Maison Blanche à venir devant les parlementaires irlandais en 1963. Il avait vanté “ce trait de caractère des Irlandais, cette alliance remarquable d’espoir, de confiance et d’imagination, dont nous avons besoin aujourd’hui plus que jamais”. Mercredi, lors d’un court discours dans la ville de Dundalk (nord-est), l’un des berceaux de sa famille, Joe Biden a déjà trouvé des accents similaires. Depuis un pub, il a décrit l’Amérique et l’Irlande comme des terres de “possibilités” et de “foi” en l’avenir: “Tout est possible si nous le décidons. Voilà qui nous sommes”. La visite à Dublin a été marquée par des cérémonies toutes symboliques. Joe Biden a planté un arbre et entendu sonner la “cloche de la paix”, installée en 2008 pour célébrer le dixième anniversaire des accords de paix en Irlande du Nord. Il s’est rendu mercredi à Belfast, pour apporter son soutien au fragile équilibre en vigueur depuis vingt-cinq ans dans la province britannique. Les institutions nord-irlandaises, censées verrouiller la coopération entre les partis autrefois ennemis, sont actuellement bloquées en raison de désaccords sur les suites du Brexit.